"Le gouvernement ira jusqu'au bout", a ajouté le chef de l'Etat français, présent pour la première fois à Calais, demandant également aux Britanniques de "prendre leur part". Une grande partie de ces migrants, arrivés notamment de Syrie, d'Erythrée ou du Soudan, souhaite rejoindre la Grande-Bretagne.
"Je veux dire ma détermination à voir les autorités britanniques prendre leur part dans l'effort humanitaire que la France accomplit ici et continuera à accomplir demain", a lancé François Hollande.
Le Brexit dans le viseur
"Ce n'est pas parce que le Royaume-Uni a pris une décision souveraine qu'il est dégagé de ses obligations par rapport à la France", a-t-il ajouté. Le président français faisait ainsi allusion au vote sur le Brexit et aux accords bilatéraux du Touquet, qui ont déplacé à Calais la frontière britannique.
Comme son adversaire de droite Nicolas Sarkozy, venu lui en milieu de semaine dernière, François Hollande ne se rendra pas dans le camp de la "Jungle" proprement dit.
afp/mo
Financement britannique
En vertu d'accords signés en 2003 entre Paris et Londres, la frontière britannique est située en France, et c'est donc aux autorités françaises de bloquer les flux migratoires.
Londres contribue toutefois financièrement, à hauteur de plusieurs dizaines de millions d'euros, au contrôle de cette frontière. Les Britanniques financent notamment un mur "anti-intrusion" en construction sur la rocade qui mène au port de Calais au grand dam des associations de défense des étrangers.
Le gouvernement britannique a par ailleurs permis à une cinquantaine de mineurs de rejoindre leur famille au Royaume-Uni en vertu du "rapprochement familial".