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Mise en garde de l'UE après le vote sur la préférence cantonale au Tessin

Le siège de la Commission européenne à Bruxelles. [Keystone - EPA/OLIVIER HOSLET]
Le siège de la Commission européenne à Bruxelles. - [Keystone - EPA/OLIVIER HOSLET]
L'UE a averti lundi la Suisse sur la crispation des négociations, alors que le Tessin a adopté dimanche un texte qui demande que les habitants du canton soient embauchés en priorité au détriment des frontaliers.

Le vote du Tessin "ne va pas faciliter des discussions déjà difficiles" sur la question de la libre circulation des ressortissants de l'Union européenne en Suisse, a averti lundi la Commission européenne.

"Nous prenons acte du vote intervenu hier (dimanche) dans le Tessin, qui d'après ce que nous comprenons, doit encore être validé par le gouvernement fédéral", a déclaré lundi lors d'un point presse Margaritis Schinas, porte-parole de la Commission.

Le Brexit en toile de fond

Cette question est suivie de près tant en Suisse qu'au Royaume-Uni, dans le contexte du Brexit et de la future relation que Londres cherchera à négocier avec l'UE. D'où la volonté de Bruxelles de se montrer ferme.

L'Union européenne et la Suisse sont engagés depuis des mois dans des négociations -qualifiées d'"intenses" à Bruxelles-, pour déterminer de quelle manière Berne pourrait faire appliquer le vote du 9 février 2014, en faveur de l'introduction de quotas annuels de migrants.

>> Lire aussi : "La voie choisie par le Tessin, c'est un peu la face nord de l'Everest en tongs" et L'initiative de l'UDC "Les nôtres d'abord" l'emporte au Tessin

afp/mo/jgal

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Vu d'Italie, des relations Suisse-UE en péril

Si le texte a peu de chances d'aboutir de l'avis de nombreux observateurs, il n'en a pas moins attiré l'attention de l'Italie. Le canton du Tessin a donné "un nouveau signal fort" contre les immigrés, en particulier à la frontière italienne", écrit lundi La Repubblica. Selon le président du Conseil d'Etat Piero Marchesi "il est maintenant clair que les intérêts du Tessin doivent avoir la préséance sur ceux de l'Union européenne", cite encore le quotidien italien.

Dès dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères Paolo Gentiloni a réagi sur le réseau social Twitter. Le "référendum" anti-frontaliers n'a pas d'effets pratiques immédiats. Mais sans la libre circulation des personnes, les rapports entre la Suisse et l'Union européenne sont en danger, indique-t-il.

Le ministre italien a parlé lundi à son homologue Didier Burkhalter, qui a tenu à le rassurer. "Il n'y a vraiment pas de quoi s'énerver" assure le conseiller fédéral: