"Je suis fier de nommer Jeffrey DeLaurentis pour devenir le premier ambassadeur des Etats-Unis à Cuba en plus de 50 ans", a indiqué le président américain. L'homme est déjà à la tête de la nouvelle ambassade des Etats-Unis à La Havane, mais a le titre de chargé d'affaires, et non celui d'ambassadeur.
Après un demi-siècle de tensions héritées de la Guerre froide, les deux anciens pays ennemis ont rétabli des relations diplomatiques et ont rouvert deux chancelleries à Washington et à Cuba à l'été 2015, mettant ainsi fin au mandat de la Suisse.
Opposition des républicains
Toute désignation présidentielle d'un ambassadeur doit être confirmée par le Sénat. Or plusieurs élus républicains sont vent debout contre la main tendue au régime communiste.
"Un ambassadeur américain n'aura aucune influence sur le gouvernement cubain, qui est un régime fermé et dictatorial", a tempêté Marco Rubio, sénateur de Floride d'origine cubaine et ancien candidat aux primaires républicaines.
ats/aman
Un rôle tenu auparavant par la Suisse
Après la révolution communiste à Cuba, à l'apogée de la Guerre froide, les Etats-Unis avaient rompu leurs relations avec l'île et avaient demandé à la Suisse d'assumer le mandat de puissance protectrice pour eux.
Berne a ainsi défendu les intérêts américains dans l'île des Caraïbes durant plus d'un demi-siècle et s'assurait des activités consulaires, comme par exemple la gestion des demandes de passeport.