Pour les ONG et des habitants, ces attaques délibérées du régime syrien et de son allié russe visent à annihiler les infrastructures encore en service dans les secteurs assiégés.
"Ceci est une guerre menée contre les travailleurs de santé en Syrie", a dénoncé le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon, rappelant que le droit international oblige à protéger le personnel et les installations médicales. "Les attaques délibérées contre les hôpitaux sont des crimes de guerre", a-t-il ajouté.
Activité suspendue
Les deux plus grands hôpitaux de la partie est d'Alep ont été contraints de suspendre leurs activités après avoir été endommagés, l'un par un raid, l'autre par un tir d'artillerie, selon la Syrian American Medical Society, l'ONG basée aux Etats-Unis qui les gère.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a informé son homologue russe Sergueï Lavrov que "les Etats-Unis se préparaient à suspendre leur engagement bilatéral avec la Russie sur la Syrie" si Moscou ne mettait pas fin aux frappes sur Alep.
ats/jvia
Six morts devant une boulangerie
Plus tôt, dans le quartier d'Al-Maadi, un autre secteur sous le contrôle des insurgés, un tir d'artillerie a visé une boulangerie devant laquelle une file d'attente s'était formée. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme, le bombardement a fait au moins six morts.
Les quartiers d'Alep assiégés par les forces pro-gouvernementales syriennes ont été lourdement bombardés depuis la fin de la trêve, la semaine dernière. Plus de 250'000 habitants y vivraient toujours, selon une estimation relayée par l'ONU.