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Washington en passe de suspendre le dialogue avec Moscou sur la Syrie

Un quartier rebelle bombardé de la ville d'Alep, en Syrie, le 27 septembre 2016. [REUTERS - Abdalrhman Ismail]
Un quartier rebelle bombardé de la ville d'Alep, en Syrie, le 27 septembre 2016. - [REUTERS - Abdalrhman Ismail]
Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a déclaré jeudi que les Etats-Unis étaient sur le point de geler leurs discussions avec la Russie sur le conflit syrien. En cause, la reprise des bombardements à Alep.

"Non, je crois que nous sommes au bord de la suspension de la discussion parce que c'est irrationnel dans le contexte de ce genre de bombardements qui ont lieu", a déclaré le chef de la diplomatie américaine, interrogé lors d'une conférence de centres de recherches à Washington.

"Il n'y a pas de notion ou de signe d'objectif sérieux avec ce qui se passe actuellement", a taclé John Kerry à l'adresse de la Russie, alliée du régime syrien, mais sans jamais la citer explicitement.

Carnage d'Alep en question

"Nous sommes à l'un de ces moments où il va nous falloir considérer durant un certain temps des alternatives, à moins que les belligérants signalent clairement qu'ils sont disposés à réfléchir à une approche plus efficace", a -t-il encore averti.

Il réagissait aux déclarations de Moscou, assurant vouloir continuer ses frappes aériennes sur Alep. Mercredi, John Kerry avait menacé son homologue russe Sergueï Lavrov d'arrêter toute collaboration si le carnage d'Alep ne prenait pas fin.

agences/olhor

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Alep, "la plus grave catastrophe humanitaire jamais vue"

La situation à Alep est "la plus grave catastrophe humanitaire jamais vue en Syrie" en cinq ans de guerre, a dénoncé jeudi le chef des opérations humanitaires de l'ONU Stephen O'Brien.

Il a souligné devant le Conseil de sécurité que le système de santé dans la partie assiégée de la ville "était sur le point de s'écrouler totalement".

Les plus de 100'000 enfants pris au piège dans cette zone bombardée sans relâche, dont une centaine ont déjà été tués, "sont parmi les plus vulnérables, les premiers à souffrir et ceux qui souffrent le plus".