Le résultat de la consultation ne fait guère de doute. Selon différents sondages, quatre hongrois sur cinq sont contre la relocalisation des demandeurs d'asile dans le pays. La seule incertitude concerne le taux de participation qui doit, selon la constitution hongroise, dépasser les 50% afin que le résultat soit valide.
Scrutin contesté
Un rejet massif du plan de la Commission, prévoyant une répartition proportionnelle des réfugiés dans les Etats membres de l'UE, permettrait à Viktor Orban d'apparaître en position de force face aux demandes de Bruxelles. Le Premier ministre s'est dit prêt à entamer des négociations dès la semaine prochaine.
Au pouvoir depuis 2010, Viktor Orban est l'un des plus ardents opposants aux projets de politique migratoire commune de l'Union européenne. Mais cette position ne plaît pas à tous. Vendredi, 1500 personnes se sont réunies à Budapest pour protester contre le scrutin, dénonçant une propagande de haine.
agences/gr
Mise en garde contre européenne
"La Hongrie ne doit accueillir, selon les clés de répartition, que 2'000 réfugiés environ. Organiser un référendum là-dessus est un jeu dangereux", a déclaré dimanche le président du Parlement européen, Martin Schulz, au groupe de presse allemand Funke.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban joue "avec un principe fondamental de l'UE: il remet en cause le bien-fondé de la législation européenne, à laquelle la Hongrie elle-même a contribué", a souligné le président du Parlement européen.
La Commission européenne a rappelé cette semaine que ce référendum n'aura aucun impact juridique sur les engagements adoptés. Mais les responsables européens redoutent un nouveau coup porté à la légitimité des projets de l'UE et à l'unité de ses membres.