Après une procession dans les rues de Saint-Etienne-du-Rouvray, des centaines de personnes se sont retrouvées devant l'église, où le père Jacques Hamel, 85 ans, a été égorgé le 26 juillet par deux jeunes radicalisés de 19 ans se réclamant du groupe Etat islamique (EI).
Dans une ambiance émue et recueillie, certains fidèles sont entrés à la suite de l'archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, qui a aspergé d'eau bénite les murs, le sol et l'assemblée. D'autres sont restés dehors pour suivre sur un écran géant ce rite de "réparation", prévu pour "laver l'église" de sa profanation.
"Une nouvelle étape de la cicatrisation"
"C'est une nouvelle étape de la cicatrisation, de la convalescence", a dit à la presse le maire communiste de cette ville de 27'000 habitants, Hubert Wulfranc, qui espère pouvoir ériger un monument en mémoire du père Hamel.
L'attentat, le premier dans un lieu de culte catholique en Europe, était survenu moins de deux semaines après l'attaque qui a coûté la vie à 86 personnes à Nice le jour de la Fête nationale française.
afp/mre
Musulmans présents
Dans les jours suivants l'attaque, des milliers de musulmans avaient rejoint les bancs des églises pour exprimer leur solidarité.
Deux mois plus tard, l'imam de la mosquée de Saint-Etienne-du-Rouvray a souhaité faire revivre cet esprit de "fraternité" et a appelé ses fidèles à s'associer à la réouverture de l'église.