"Secrétaire général de l'ONU, le job le plus impossible du monde"
A 72 ans, Ban Ki-moon quittera l'ONU dans moins de trois mois, après dix années passées à sa tête. A l'heure du bilan, il a accordé un entretien exclusif à la RTS lors de sa visite au Palais des Nations lundi à Genève.
Le Coréen Ban Ki-moon qui effectuait sa dernière visite à Genève comme secrétaire général des Nations unies, a exprimé sa "colère" devant la situation en Syrie.
Il souligne avoir employé des mots d'une violence exceptionnelle au sujet d'Alep. "Il s'agit certainement les propos les plus violents que j'ai utilisés au Conseil de sécurité", a-t-il précisé.
"Savoir-faire" suisse
Concernant sa succession, qui se précisera cette semaine, Ban Ki-moon questionné sur de possibles candidatures suisses, salue le "savoir-faire" du conseiller fédéral Didier Burkhalter et du président du CICR Peter Maurer.
Un rôle difficile
Ban Ki-moon, revenant sur 10 ans de pouvoir, considère le job comme le "plus impossible du monde". "Parfois, le secrétaire général est appelé le bouc émissaire", ajoute-t-il.
"Capacité limitée" pour l'ONU face aux Etats
A moins de trois mois de son départ, le secrétaire général aura surtout dénoncé le manque de "volonté politique" des Etats. Les dirigeants ont tendance à ne voir que leur "intérêt national".
Sur la Syrie et le Yémen d'abord, où Ban Ki-moon estime avoir nommé comme émissaires certains des meilleurs négociateurs. Il accuse les parties. Après plus de cinq ans de conflit en Syrie, "combien de temps peuvent-elles juste continuer de tuer leur population et détruire leur pays?", s'est-il demandé.
Rencontre avec Johann Schneider-Ammann
Mardi matin, Ban Ki-moon doit prendre un petit déjeuner à Berne avec le président de la Confédération Johann Schneider-Ammann et les présidents des deux Chambres fédérales.
dr/ats/ctr/tmun
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