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Theresa May veut garantir "une liberté maximale de commercer"

Theresa May au congrès des conservateurs à Birmingham en Angleterre. [KEYSTONE - FACUNDO ARRIZABALAGA]
Theresa May au congrès des conservateurs à Birmingham en Angleterre. - [KEYSTONE - FACUNDO ARRIZABALAGA]
La Première ministre britannique Theresa May a expliqué mercredi vouloir garantir aux entreprises "une liberté maximale de commercer au sein du marché unique" lors de son discours au congrès du Parti conservateur.

Theresa May a aussi dit à Birmingham qu'elle voulait que les entreprises européennes puissent obtenir la pareille avec un accès le plus libre possible au marché britannique. Elle a toutefois immédiatement précisé que le Royaume-Uni n'allait pas quitter l'Union européenne pour "abandonner de nouveau le contrôle de l'immigration".

Ces deux souhaits sont a priori contradictoires pour Bruxelles, qui exclut de maintenir le Royaume-Uni au sein du marché unique s'il met un terme à la libre circulation des travailleurs avec l'UE.

Processus de Brexit déclenché d'ici mars

Dimanche, la Première ministre avait déclaré aux congressistes à Birmingham qu'elle voulait déclencher l'article 50 du Traité européen de Lisbonne avant la fin du mois de mars prochain, ouvrant la voie à une sortie du Royaume-Uni début 2019.

>> Lire aussi : Londres enclenchera la procédure de sortie de l'UE avant "fin mars 2017"

Sa volonté apparente de vouloir aller vite et son ton sans concession sur la question de l'immigration a laissé penser qu'elle penchait pour un "Brexit dur", c'est à dire ponctué d'une négociation a minima avec Bruxelles.

Cette posture offensive a fait plonger depuis lundi la livre sterling, qui a atteint mercredi son plus bas niveau en 31 ans face au dollar et en 5 ans face à l'euro. Les cambistes interprètent la possibilité renforcée d'un Brexit dur comme un risque supplémentaire pour l'économie britannique et donc pour la vigueur de sa monnaie.

>> Ecouter le point sur la livre sterling dans le 12h30 :

Jamais la livre sterling n'avait été aussi basse face au dollar depuis 31 ans. [Niklas Hallen]Niklas Hallen
La livre sterling tombe au plus bas face au dollar et à l'euro / Le 12h30 / 1 min. / le 5 octobre 2016

afp/tmun

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Un "hard Brexit" pourrait coûter 47 milliards de francs à la finance

Le secteur financier britannique pourrait perdre jusqu'à 38 milliards de livres sterling (46,8 milliards de francs) de revenus en cas de "hard Brexit", selon un rapport publié mercredi.

Si les entreprises du secteur - banques de détail et d'investissement, gérants d'actifs et assureurs - perdaient l'accès au marché européen, 75'000 emplois pourraient disparaître et le manque à gagner de l'Etat en recettes fiscales pourrait se chiffrer à 10 milliards de livres, lit-on dans le rapport du cabinet de consultants Oliver Wyman.

Le secteur financier britannique représente un chiffre d'affaires annuel de 190 à 205 milliards de livres, emploie environ 1,1 million de personnes et paie chaque année de 60 à 67 milliards de livres d'impôts, toujours selon le rapport.