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Moins de bombardements promis sur Alep, déclarée "zone assiégée"

La Syrie reste la proie des armes et des bombes, surtout la ville d'Alep. [AFP - Karam Al-Masri]
La Syrie reste la proie des armes et des bombes, surtout la ville d'Alep. - [AFP - Karam Al-Masri]
L'armée syrienne a annoncé mercredi qu'elle "diminuait" ses bombardements sur les quartiers rebelles de la ville d'Alep, affirmant que cette décision a été prise après l'avancée des forces du régime dans ce secteur.

"Après les succès de nos forces armées à Alep et la rupture de toutes les routes d'approvisionnement des groupes terroristes (ndlr: rebelles, dans le jargon du régime syrien) (...), le commandement a décidé de diminuer le nombre de bombardements aériens et d'artillerie sur les positions des terroristes", a indiqué l'armée dans un communiqué repris par les médias officiels.

Le communiqué indique aussi que cette décision a été prise "pour permettre aux civils qui veulent partir d'atteindre des zones sûres".

"Zone assiégée"

Mercredi, les quartiers est d'Alep contrôlés par les rebelles ont aussi été classés dans la catégorie "zone assiégée" par l'ONU, a indiqué Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour l'aide humanitaire (OCHA).

Ils réunissent les trois critères obligatoires, soit un encerclement militaire, un manque d'accès pour l'aide humanitaire et pas de liberté de déplacement pour les civils. Il y a présentement 18 zones assiégées en Syrie.

La moitié des 275'000 civils pris au piège dans ces quartiers souhaitent quitter la ville, a aussi indiqué l'OCHA, selon une évaluation de la situation de la population d'Alep-Est.

Une situation qui rappelle la Tchétchénie d'il y a 20 ans.

>> Ecouter à ce sujet l'interview de la reporter Anne Nivat dans Forum :

Un bombardier russe posté dans la province de Latakia, en Syrie. [epa/Keystone - Sergei Chirikov]epa/Keystone - Sergei Chirikov
La situation en Syrie rappelle la Tchétchénie il y a une vingtaine d'années / Forum / 7 min. / le 5 octobre 2016

agences/sbad

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19 civils tués lors de frappes

Ailleurs dans la province d'Alep, au moins 19 civils, dont trois enfants, ont été tués dans la journée lors de frappes aériennes sur un village tenu par le groupe Etat islamique, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a annoncé qu'il se rendrait jeudi à Moscou et vendredi à Washington pour pousser un projet de résolution sur un cessez-le-feu à Alep.

Convoi humanitaire visé par une frappe aérienne

L'ONU a pu accréditer la thèse d'une frappe aérienne sur l'attaque d'un convoi humanitaire en Syrie le 19 septembre dernier, selon des images satellites. Elles montrent l'étendue des dégâts récents à Alep.

"Nous avons établi que c'était une frappe aérienne", a expliqué mercredi devant la presse un conseiller de recherche du programme de l'ONU pour les images satellites (ONUSAT), Lars Bromley. La taille et le type de cratère permettent de confirmer que l'attaque a bien été menée par des avions.

L'ONU a jusqu'à présent été très prudente dans son évaluation des responsabilités et des modalités de cette attaque. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait annoncé la semaine dernière une commission d'enquête.