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Victoire pour la protection de plusieurs espèces animales menacées

L'extinction d'espèces animales inquiète les pays africains et européens
L'extinction d'espèces animales inquiète les pays africains et européens / 19h30 / 2 min. / le 5 octobre 2016
La conférence mondiale de protection de la faune qui s'est achevée mardi soir à Johannesburg a renforcé la protection d'espèces menacées comme les requins et les pangolins.

Les décisions prises lors de cette réunion triennale par les délégués des 182 pays membres (plus l'Union européenne) de la Convention internationale sur le commerce d'espèces sauvages menacées d'extinction (Cites) ont "changé la donne", se sont globalement félicitées les ONG de défense des animaux.

Mais les débats, parfois très vifs, ont fait éclater au grand jour de profondes divisions au sein même des pays africains et des ONG sur la meilleure manière de lutter contre les trafics, dont le montant est évalué à 18 milliards d'euros chaque année.

Commerce de l'ivoire

L'interdiction totale du commerce international de l'ivoire des éléphants ou de la corne de rhinocéros contribue-t-elle à leur protection ou, au contraire, nourrit-elle le braconnage? Les 3'500 participants à la Cites n'ont pas tranché.

"Il y a eu des négociations ardues", a reconnu Theressa Frantz du Fonds mondial pour la protection de la faune sauvage (WWF).

Quelques voix discordantes se sont fait entendre, comme celle de la Fondation Brigitte Bardot qui a dénoncé un "goût d'inachevé". La Cites s'est simplement "contentée de poser un pansement sur l'hémorragie" des éléphants, a-t-elle estimé.

Ces dix dernières années, 110'000 pachydermes africains ont été tués, victimes du trafic, soit un quart de leur population actuelle.

Os de lions prisés

Rendez-vous manqué aussi pour la protection du "roi de la jungle", selon le Fonds international pour le bien-être animal (Ifaw) extrêmement "déçu" que les lions africains, dont les os sont prisés pour des potions soit-disant médicinales, ne soient pas inclus dans l'annexe I de la Convention, qui bannit toute possibilité de commerce.

La réunion a enregistré d'importantes victoires: des centaines d'espèces et de plantes - notamment les pangolins, les requins et le bois de rose - ont obtenu une meilleure protection.

Une politique de protection qui porte ses fruits, puisque le panda géant, a pu lui sortir de la liste des espèces menacées grâce aux mesures de protection qui avaient été mises en place depuis plusieurs années.

Le panda géant sort de la liste des espèces en danger
Le panda géant sort de la liste des espèces en danger / 19h30 / 2 min. / le 5 octobre 2016

afp/sbad

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