"La nuit dernière, le régime a encore attaqué un hôpital et 20 personnes ont été tuées et 100 blessées. La Russie et le régime doivent au monde plus qu'une explication sur les raisons pour lesquelles ils ne cessent de frapper des hôpitaux, des infrastructures médicales, des enfants et des femmes", a tonné John Kerry.
Il donnait une conférence de presse aux côtés de son homologue français Jean-Marc Ayrault.
Réunion d'urgence à l'ONU
La France et le Royaume-Uni ont par ailleurs appelé à l'arrêt des bombardements sur la ville assiégée d'Alep par les appareils russes et syriens, au moment où le Conseil de sécurité ouvrait une réunion d'urgence sur la crise en Syrie.
"La priorité est d'arrêter le bain de sang à Alep", a dit l'ambassadeur français François Delattre.
La Russie a menacé d'utiliser son droit de veto pour bloquer le projet de résolution à l'ONU préparé par la France.
A l'issue de la réunion à huis clos du Conseil de sécurité sur la situation en Syrie, Vitali Tchourkine a estimé que la proposition française avait été "confectionnée à la hâte", ajoutant: "Je pense que ce n'est pas conçu pour faire des progrès, mais pour entraîner un veto russe" lors du vote prévu samedi.
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La Russie prête à soutenir l'initiative de Mistura
La Russie avait auparavant annoncé être "prête à soutenir" l'initiative de l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, sur un cessez-le-feu à Alep.
Cela, à la condition que les djihadistes du Front Fateh al-Cham (ex Front Al-Nosra) quittent la ville.
"Si le Front Al-Nosra avec toutes ses armes part en direction d'Idleb où ses forces principales sont basées, nous serons prêts à soutenir cette approche et serons également prêts à appeler le gouvernement syrien à l'accepter", a déclaré le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
Staffan de Mistura doit s'exprimer par vidéoconférence depuis Genève devant le Conseil de sécurité de l'ONU réuni en urgence.
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ats/afp/sbad