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Le Royaume-Uni renonce à son projet de lister les travailleurs étrangers

La première ministre britannique Theresa May lors du grand rendez-vous des militants tories à Birmingham, le 2 octobre dernier. [Keystone - Facundo Arrizabalaga - EPA]
La première ministre britannique Theresa May lors du grand rendez-vous des militants tories à Birmingham, le 2 octobre dernier. - [Keystone - Facundo Arrizabalaga - EPA]
Le gouvernement britannique a abandonné dimanche son projet controversé visant à demander aux entreprises de lister leurs employés étrangers, présenté en milieu de semaine au congrès du parti conservateur.

"Nous n'allons pas demander aux entreprises de lister ou nommer ou publier ou identifier leurs travailleurs étrangers", a affirmé dimanche sur BBC Radio le ministre de la Défense Michael Fallon, ajoutant que le projet avait été "mal interprété".

La ministre de l'Education Justine Greening a défendu ce projet en expliquant dimanche que l'idée était "d'informer les politiques pour comprendre dans quels secteurs et parties du pays il y avait des manques de professionnels". "Ce ne sont pas des données qui vont être publiées. Les gens ne seront pas nommés ou humiliés", a-t-elle dit sur ITV.

Virulentes critiques

Ce plan destiné à pousser les entreprises à privilégier la main d'oeuvre nationale a été présenté mercredi au congrès annuel du parti conservateur à Birmingham par la ministre de l'Intérieur, Amber Rudd, et a immédiatement suscité de vives critiques.

Le chef du parti travailliste Jeremy Corbyn a jugé que le parti conservateur avait "touché le fond en soufflant sur les braises de la xénophobie". "La vision de Theresa May sur le Royaume-Uni du Brexit est répugnante", a enchéri la Première ministre de l'Ecosse, Nicola Sturgeon.

"Combien de temps va-t-il s'écouler avant que je ne doive coudre mon étoile?", s'est aussi emportée sur Twitter la danseuse espagnole Tamara Rojo, directrice artistique de l'English National Ballet.

afp/olhor

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L'heure d'un "Brexit dur"?

En durcissant le ton sur l'immigration, la Première ministre Theresa May a laissé penser cette semaine qu'elle penchait pour un "Brexit dur", c'est-à-dire sans concession vis-à-vis de Bruxelles et sans accès au marché unique européen.

Opposés à cette version radicale du Brexit, des députés pro-européens des différentes formations politiques veulent, selon le quotidien dominical The Observer, obliger Theresa May à accepter que le parlement vote sur son projet de négociations avant que celles-ci ne commencent.