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Tensions en Hongrie après la suspension du journal d'opposition

Nouvelles tensions en Hongrie après la suspension du journal d'opposition
Nouvelles tensions en Hongrie après la suspension du journal d'opposition / L'actu en vidéo / 51 sec. / le 9 octobre 2016
La parution du journal d'opposition Nepszabadsag (Le Peuple Libre) a été suspendue samedi, officiellement pour des raisons économiques. En soirée, plus de 2000 manifestants ont scandé "Orban dehors".

Créé il y a 60 ans, le Nepszabadsag est le principal journal d'opposition hongrois et il a représenté le plus fort tirage national. Mais apparemment l'édition de samedi, qui a révélé qu'un ministre du gouvernement de Viktor Orban avait recouru à un hélicoptère pour se rendre à un mariage, a constitué le dernier tirage. En tout cas jusqu'à "la réalisation d'un nouveau concept", a annoncé le magnat de presse autrichien Mediaworks, propriétaire du journal.

En dix ans, le tirage a plongé de 74% et le journal a perdu près de 5 milliards de forints (16,4 millions d'euros), selon Mediaworks.

Profonde colère

Si le parti de Viktor Orban, le Fidesz, a salué une "décision économique rationnelle", l'opposition socialiste a dénoncé un musellement de la liberté de la presse. Même le parti de droite Jobbik a accusé le Fidesz de vouloir contrôler l'ensemble des médias hongrois.

En effet, des proches du pouvoir n'auraient de cesse de renforcer leur mainmise sur les médias privés et le marché publicitaire.

>> Lire : Le scrutin hongrois sur les quotas de migrants invalidé, faute de votants

agences/bri

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Manifestation devant le Parlement

Plus de 2000 personnes ont manifesté samedi soir devant le Parlement de Budapest en faveur de la liberté de la presse. Les manifestants chantaient "Démocratie", "Nous ne le permettrons pas", "Orban dehors ! " ou encore "Pays libre, médias libres".

"Lentement, mais sûrement, ils nous retirent nos libertés", a clamé l'un des leurs avec un porte-voix.

Nepszabadsag a publié récemment plusieurs articles sur des scandales, de corruption notamment, impliquant des personnalités proches de Vitkor Orban.