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L'Allemagne restreint l'aide sociale aux étrangers provenant de l'UE

La ministre allemande du Travail Andrea Nahles lors du conseil des ministres du 12 octobre. [Keystone - EPA/Bernd von Jutrczenka]
La ministre allemande du Travail Andrea Nahles lors du conseil des ministres du 12 octobre. - [Keystone - EPA/Bernd von Jutrczenka]
Le gouvernement allemand a adopté mercredi un projet de loi restreignant fortement l'accès aux prestations sociales des immigrés en provenance de l'Union européenne.

Berlin avait élaboré ce projet de loi en avril, emboîtant le pas au Royaume-Uni, dont l'ex-Premier ministre David Cameron, alors en campagne contre le "Brexit", voulait réduire les arrivées de travailleurs migrants intra-européens.

Selon ce texte, les ressortissants européens vivant en Allemagne sans travailler n'auront plus droit aux aides sociales avant un séjour légal de cinq ans. Les personnes concernées pourront prétendre à une allocation transitoire d'un mois maximum jusqu'à leur départ.

"Règle claire"

"La règle est claire: celui qui vit ici, travaille et paie des cotisations a aussi droit aux prestations de notre système social", a expliqué la ministre allemande du Travail Andrea Nahles après l'adoption de son projet de loi en conseil des ministres.

Mais pour celui "qui n'a encore jamais travaillé ici et est dépendant de l'aide financière publique pour vivre, un principe prévaut: les prestations de subsistance sont à demander dans le pays d'origine de chacun". Cette loi doit encore être votée par le Parlement allemand.

afp/vkiss

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Inquiétude dans les communes

L'Allemagne a été longtemps opposé à une telle mesure, jugée par certains discriminatoire au regard du principe européen de libre-circulation. Mais elle avait ensuite changé d'avis, quand le tribunal fédéral des affaires sociales avait statué fin 2015 que tout citoyen de l'UE, même sans travail, avait droit au bout de six mois à bénéficier des aides sociales.

Ce jugement avait suscité des inquiétudes dans les communes, qui financent l'aide sociale, et fait redouter que cela attire des citoyens de l'UE venant de pays au niveau de vie inférieur comme la Roumanie ou la Bulgarie.