Ce rapport intermédiaire, présenté mercredi par l'évêque de Ratisbonne, dans le sud-est de l'Allemagne, articule le chiffre de 422 victimes qui se sont manifestées, ce qui représente presque le double de celui avancé au début de l'année.
Ces personnes disent donc avoir subi, alors qu'elles étaient encore mineures, des violences physiques, psychologiques, sexuelles, à l'internat du célèbre choeur des petits chanteurs de Ratisbonne, les "Regensburger Domspatzen".
"Un système de peur a régné"
"Un système de peur a régné entre 1945 et 1992" au sein de l'internat du choeur, la plus ancienne chorale au monde, confirme ce rapport intermédiaire. "C'est l'épreuve la plus lourde et la plus oppressante de mon mandat", a confié l'évêque de Ratisbonne.
Ce scandale avait éclaté en 2010. Un compositeur allemand, ancien élève de l'internat, avait dénoncé "un système de punitions sadiques relié au plaisir sexuel", évoquant des privations de nourriture, des violences physiques et des viols.
L'Eglise catholique allemande fut à l'époque très critiqué pour avoir traîné à faire la lumière, certains lui reprochant d'avoir voulu ménager le frère aîné du pape Benoît XVI, Georg Ratzinger. Ce dernier, maître de chapelle du choeur durant 30 ans, de 1964 à 1994, a lui toujours nié avoir été au courant des faits.
Blandine Milcent/dk