Modifié

Les catastrophes naturelles ont tué 1,35 million de personnes en 20 ans

En Haïti, le passage de l'ouragan Matthew a été dévastateur. [Keystone]
En Haïti, le passage de l'ouragan Matthew a été dévastateur. - [Keystone]
Les désastres naturels ont fait 1,35 million de morts entre le milieu des années 90 et 2015. Récemment dévasté par l'ouragan Matthew, Haïti est le pays le plus touché, selon l'ONU.

Haïti a totalisé le plus grand nombre de victimes entre le milieu des années 90 et 2015, indique un rapport publié jeudi à Genève qui porte sur plus de 7000 catastrophes naturelles.

Le récent ouragan Matthew constitue un "exemple tragique" du lien entre pauvreté et décès liés aux désastres, a souligné devant la presse Robert Glasser, le représentant spécial du secrétaire général de l'ONU pour la réduction des risques de désastres.

Haïti est également au premier rang pour le nombre de décès par rapport à l'importance de la population. Au total, avec plus de 229'000 tués, il devance l'Indonésie (180'000) et la Birmanie (139'000).

Les pays pauvres les plus atteints

La majorité des décès liés au réchauffement ont été constatés dans les pays pauvres ou à revenus intermédiaires. Ces Etats "contribuent le moins aux émissions de gaz à effet de serre", a souligné Robert Glasser.

Dans les pays pauvres, les coûts d'un désastre constituent 20% des dépenses sociales par an.

ats/los

Publié Modifié

Pays à revenus élevés aussi touchés

Parmi les autres Etats dans les dix plus atteints figurent la Chine, l'Inde, le Pakistan, la Russie, le Sri Lanka, l'Iran et le Venezuela. Des pays à revenus élevés se trouvent parmi les vingt premiers. L'Italie devance le Japon, la France, l'Espagne ou l'Allemagne.

"Les pays à hauts revenus subissent d'énormes pertes économiques dans les désastres, mais les habitants des pays à bas revenus les paient leurs vies", a dit Ban Ki-moon dans un message à l'occasion de la Journée internationale pour la réduction des désastres.

Il appelle les gouvernements à collaborer avec la société civile et le secteur privé pour passer de la gestion des désastres à celle des risques.