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Les Pays-Bas lancent un projet test sur le revenu de base inconditionnel

Utrecht veut lancer une expérience afin de déterminer l’impact d’un revenu de base inconditionnel sur le comportement des allocataires. [robertharding/AFP - Carlo Morucchio]
Les Pays-Bas dessinent les contours d'un revenu de base inconditionnel / Vues d'Europe / 1 min. / le 14 octobre 2016
Les Pays-Bas dessinent les contours d'un revenu de base inconditionnel, avec une expérimentation de deux ans lancée dès 2017 dans quatre grandes villes du pays.

Sur la pointe des pieds, en refusant de le définir avec ces termes, le projet des Pays-Bas pourrait bien délimiter les contours d'un revenu de base universel.

La secrétaire d'Etat néerlandaise aux Affaires Sociales a rendu possible cette expérience, visant à encourager, motiver et inciter les allocataires d'aides sociales à trouver du travail, tout en allégeant les contrôles que les villes doivent effectuer.

Une idée de portée européenne

L'idée d'un revenu de base sans conditions est évoquée dans plusieurs pays européens, elle a même donné lieu à un référendum en Suisse, où l'initiative populaire, totalement indépendante, s'est heurtée en juin dernier à un vote négatif. Le versement de cette allocation d'un genre nouveau était proposé pour l'ensemble de la population, et a surtout permis la visibilité d'un mouvement qui trouve écho en Europe.

Mais aux Pays-Bas, les discussions se déroulent directement au Parlement. Le gouvernement a bien posé ses conditions: l'expérience appelée "Weten wat Werkt" (Savoir ce qui fonctionne) sera lancée à partir de janvier prochain. Testé d'abord dans quatre villes dont Utrecht et Groningue, le projet concernera un maximum de 4% de la population actuellement supportée socialement.

Collaboration avec les universités

Soumise également à des résultats scientifiques, la recherche sera menée en étroite collaboration avec les universités des communes concernées et visera principalement la réinsertion de ces citoyens.

Les participants vont être divisés en cinq groupes distincts, chacun avec des règles différentes liées au versement de leurs prestations. Le projet consiste à comparer l'attitude de ces différents groupes. L'un d'entre eux, le dernier, n'aura aucune obligation et les allocataires pourront même travailler sans perdre leur revenu minimum de solidarité. Ce groupe ressemble à un laboratoire de recherche sur le revenu inconditionnel et les résultats de cette expérimentation sont d'ores et déjà très attendus.

Sonia Johnson/kkub

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