"Notre position à Lausanne sera très claire", a déclaré Sergueï Lavrov en déplacement dans la capitale arménienne Erevan. "Nous voulons travailler de manière concrète et voir jusqu'à quel point nos partenaires sont prêts à respecter la résolution du Conseil de sécurité (...) Nous n'allons rien proposer d'autre", a-t-il dit.
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Le chef de la diplomatie russe retrouvera à Lausanne son homologue américain John Kerry, mais aussi des représentants européens et peut-être ceux de pays de la région qui soutiennent les rebelles comme la Turquie, l'Arabie saoudite et le Qatar, ainsi que de l'Iran, allié du président syrien Bachar al-Assad.
Questions autour de la situation à Alep
Moscou est sous pression de la communauté internationale pour mettre fin au pilonnage des quartiers insurgés d'Alep et permettre l'acheminement d'aide humanitaire à la population civile.
A Lausanne, les discussions devraient principalement porter sur la proposition formulée par l'émissaire des Nations unies, Staffan de Mistura, d'organiser l'évacuation des combattants djihadistes de l'ex-Front al Nosra pour rétablir le cessez-le-feu. Leur nombre fait cependant débat, ce qui pourrait empêcher tout accord.
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ats/mre
Bombardements intenses sur Alep
Sur le terrain, pour la troisième semaine consécutive, des bombardements secouaient la partie rebelle d'Alep, cible depuis le 22 septembre d'une offensive d'envergure de l'armée syrienne pour la reconquérir.
Des frappes aériennes très intenses ont visé plusieurs quartiers est (le secteur aux mains des rebelles) dans la nuit et la matinée, a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"La violence des raids démontre qu'il y a une décision russe pour prendre Alep-Est à n'importe quel prix", a indiqué Rami Abdel Rahmane.
Pas de perturbations prévues à Lausanne
Les pourparlers sur la Syrie ne devraient occasionner "quasi aucune perturbation pour la population" lausannoise, indique la police vaudoise.
La réunion se tiendra sur une journée au Beau-Rivage, là où avaient déjà eu lieu en 2015 des négociations beaucoup plus longues sur le programme nucléaire iranien. On se souvient alors avoir vu John Kerry s'échapper quelques heures pour faire un tour à vélo dans la région.
Les mesures de sécurité liées à de tels événements ne devraient pas avoir grande incidence sur le quotidien des Lausannois. La police vaudoise parle de "perturbations légères".
Les drones et les modèles réduits sont toutefois soumis à des restrictions de vol dans la zone comprise entre Ouchy, le Beau-Rivage et le Musée olympique.