"Depuis le début de l'offensive par le régime et ses alliés, particulièrement la Russie, l'intensité et l'échelle des bombardements aériens sur Alep-est est clairement disproportionnée", écrivent les chefs de l'a diplomatie de l'UE.
Pour eux, "le ciblage délibéré d'hôpitaux, de personnel médical, d'écoles et d'infrastructures vitales, tout comme l'usage de bidons d'explosifs, de bombes à sous-munitions et d'armes chimiques constituent une escalade catastrophique du conflit" qui dure depuis 2011.
Ces attaques aériennes, poursuivent-ils, ont causé "des dommages encore plus étendus parmi les civills" et "pourraient constituer des crimes de guerre".
Sanctions envisagées
Dans les conclusions adoptées par les 28, il est aussi question d'amorcer les travaux en vue de sanctions individuelles complémentaires contre des Syriens "soutenant le régime pendant la durée de la répression" dans le pays. Au total, 208 personnes et 69 entités (groupes ou organisations) en Syrie sont déjà visées par des mesures restrictives de l'UE.
afp/jvia
Vers une procédure judiciaire
L'Union européenne rappelle "sa conviction que la situation en Syrie devrait être soumise à la Cour pénale internationale" (CPI), précisant qu'elle va continuer de rassembler des preuves "dans l'optique d'une procédure judiciaire future".
"Pause humanitaire" jeudi
Les armées russe et syrienne vont suspendre leurs bombardements durant huit heures jeudi à Alep en Syrie, dévastée par des raids aériens et de violents combats, dans le cadre d'une "pause humanitaire", a annoncé lundi l'armée russe.
Les quartiers rebelles d'Alep et leurs quelque 250'000 habitants sont soumis depuis le 22 septembre à un déluge de bombardements aériens par le régime de Damas et son allié russe, qui mène depuis plus d'un an des frappes aériennes en Syrie contre des groupes djihadistes et en soutien aux forces de Bachar al-Assad.