Le tribunal de Lille a estimé que "le principe même" du démantèlement ne contrevient pas au "principe de prohibition des traitements inhumains et dégradants".
D'après la justice, le démantèlement vise précisément à "faire cesser" de tels traitements auxquels sont soumis les migrants qui vivent "dans des conditions de précarité et d'insécurité dénoncées par tous".
Fermeture avant l'hiver
Cette décision "conforte le gouvernement dans sa démarche humanitaire et sa détermination à engager le démantèlement du campement dans les meilleurs délais et avant la période hivernale", a réagi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Le démantèlement pourrait débuter dans la semaine du 24 octobre.
Onze associations avaient exprimé leur scepticisme sur ce dispositif, dénonçant par exemple un manque d'interprètes et des "disparités de suivi" des migrants.
François Hollande avait promis le "démantèlement complet" d'ici à la fin de l'année du plus vaste bidonville de France, où s'entassent entre 5000 et 10'000 migrants.
agences/boi
Relogement dans toute la France
Concernant les centres d'accueil dans plusieurs villes de France devant abriter les migrants en provenance de Calais, le tribunal a jugé que l'Etat "n'a pas sous-estimé le nombre de migrants devant (y) être logés".
Depuis un an, 6000 personnes majeures ont d'ores et déjà pu être mises à l'abri grâce aux 3000 places mobilisées par l'Etat dans 164 Centres d'accueil et d'orientation.
Un peu plus de 7000 nouvelles places ont été trouvées récemment pour permettre le démantèlement de la "jungle" où se trouveraient à peu près autant de migrants.