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Sommet à Berlin avec Vladimir Poutine sur la crise en Ukraine

Le président russe Vladimir Poutine (gauche) et ses homologues français, François Hollande, ukrainien, Petro Poroshenko, et allemand, Angela Merkel. [Reuters - Vasily Fedosenko]
Rencontre entre chefs d'Etat à Berlin sur la crise en Ukraine / Le 12h30 / 1 min. / le 19 octobre 2016
Vladimir Poutine se rend mercredi à Berlin pour un premier sommet depuis un an sur la crise en Ukraine avec les dirigeants allemand, français et ukrainien. Une rencontre qui sera aussi marquée par la Syrie.

Ce sommet avec Angela Merkel, François Hollande et Petro Porochenko ne risque pas d'aboutir, de l'avis même des participants, à une percée spectaculaire alors que la mise en oeuvre des accords de paix de Minsk de 2014 est dans l'impasse depuis de longs mois.

"Ca coince à de nombreux niveaux, le cessez-le-feu, les questions politiques, les questions humanitaires", a souligné la chancelière allemande à la veille des entretiens, "on ne peut pas s'attendre à un miracle, mais au point où on en est, il faut faire tous les efforts".

"On ne veut pas se contenter d'un conflit gelé. Ce n'est pas pour cela que le président et la chancelière ont mis sur pied le 'format Normandie'" réunissant les quatre pays, du nom de la région où le premier sommet de ce type s'est tenu, note-t-on de source diplomatique française.

Accusés de faire capoter les accords

A l'ordre du jour principalement: le respect du cessez-le-feu entre forces ukrainiennes et rebelles prorusses, toujours très aléatoire, l'adoption d'une loi électorale et dans la foulée l'organisation d'élections dans l'est du pays sous contrôle des prorusses.

Sur ces sujets, Moscou et Kiev n'ont cessé de se renvoyer la balle. Peu après l'annonce du sommet, les deux adversaires se sont immédiatement mutuellement accusés de faire capoter les accords existants.

Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a ainsi estimé que "Kiev ne faisait rien", alors que la présidence ukrainienne jugeait que la réunion de Berlin devait "pousser la Russie à mettre en oeuvre les accords de Minsk".

Moscou, qui est accusé d'attiser la crise en armant et en soutenant les rebelles, a toujours rejeté cette vision et juge au contraire que c'est à Kiev de tenir ses engagements en vue d'une autonomie accrue de l'est du pays.

afp/fb

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La Syrie également au menu

Cette réunion à quatre sera suivie d'une rencontre tripartite sur l'autre grand sujet de tension russo-occidentale, la guerre en Syrie avec les bombardements de Moscou en soutien au régime, en particulier sur Alep.

Là aussi, de source française, il s'agit de faire "passer toujours le même message à Vladimir Poutine sur la Syrie: un cessez-le-feu durable sur Alep et un accès humanitaire".

Car l'annonce russe d'un cessez-le-feu de quelques heures jeudi est considérée comme un premier pas insuffisant par les Occidentaux.

De possibles sanctions contre la Russie

Angela Merkel, qui n'attend pas de "miracle" non plus sur le dossier syrien à Berlin, a noté que la question de sanctions contre la Russie en représailles de ses bombardements "ne peut être enlevée de la table" des discussions.

Ce double sommet avec le président russe intervient à la veille d'une réunion des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne qui examinera la question des relations avec Moscou.

Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a jugé début octobre que les temps actuels "sont plus dangereux" que l'époque de la Guerre froide, lorsque "Moscou et Washington connaissaient leurs lignes rouges respectives et les respectaient".