"Cette restriction temporaire n'empêche pas que l'organisation Wikileaks mène à bien ses activités journalistiques", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère a précisé qu'au cours des dernières semaines, Wikileaks a publié une importante quantité de documents qui ont un "impact" sur la campagne électorale aux Etats-Unis. "La décision de publier ce type d'informations est de la responsabilité exclusive de l'organisation Wikileaks", a-t-il souligné.
"Principe de non intervention"
Le ministère a affirmé que le gouvernement équatorien "respecte le principe de non intervention dans les affaires d'autres pays, ne s'immisce pas dans les processus électoraux en cours, ni ne soutient un candidat en particulier". C'est "dans ce sens" qu'il a été décidé de restreindre l'accès à internet au sein de l'ambassade.
Il a encore souligné que l'Equateur, selon sa tradition de défense des droits humains, avait confirmé le droit d'asile accordé à Julian Assange.
afp/tmun
Accusations démenties par Washington
Mardi, le département d'Etat des Etats-Unis a démenti des accusations émises par Wikileaks selon lesquelles le secrétaire d'Etat John Kerry avait demandé à l'Equateur de couper la connexion internet de Julian Assange.
Julian Assange, 45 ans, est réfugié à l'ambassade équatorienne de Londres depuis juin 2012 pour éviter d'être extradé en Suède, où il est sous le coup d'un mandat d'arrêt dans le cadre d'une enquête pour viol, après la plainte déposée par une Suédoise en 2010.
Le fondateur de Wikileaks nie les faits, dénonçant une manoeuvre pour l'extrader vers les États-Unis, qui veulent le juger pour la diffusion d'informations secrètes.