"Cette feuille de route devrait porter sur les étapes de la mise en oeuvre des accords de Minsk et garantir leur application", a déclaré le président ukrainien Petro Porochenko à l'issue d'un sommet entre ces quatre pays à Berlin.
Petro Porochenko, la chancelière allemande Angela Merkel et les présidents français et russe François Hollande et Vladimir Poutine se sont aussi entendus sur un retrait des forces ukrainiennes et des combattants séparatistes prorusses.
Armer les observateurs de l'OSCE
Un retrait qui concerne cette fois quatre secteurs supplémentaires de la ligne de front dans la région du Donbass.
Ils sont aussi tombés d'accord sur le fait que les observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) pourraient être armés et que leurs activités pour surveiller le respect des accords de Minsk ne seraient pas entravées.
reuters/fb
Encore des épineuses questions
Les accords comprennent aussi les épineuses questions du respect du cessez-le-feu, de l'organisation d'élections dans l'est ukrainien, de la libération des prisonniers dans chaque camp et de la restauration du contrôle par l'Ukraine de sa frontière orientale avec la Russie.
Sur ces points, aucun progrès immédiat n'a été enregistré à Berlin.
Petro Porochenko a d'ailleurs souligné que des élections étaient impossibles sans "retrait inconditionnel des unités armées étrangères", une référence à la présence de forces russes aux côtés des rebelles, qui a toujours été démentie par Moscou.
La Russie veut comme préalable un statut d'autonomie spécial pour la partie orientale du pays.
Près de 10'000 morts
Des séparatistes ont pris les armes en 2014 dans l'est de l'Ukraine et le conflit a déjà fait 9600 morts.
Malgré les accords de Minsk signés en février 2015, la violence n'a jamais vraiment cessé et les accrochages restent fréquents autour de la ligne de front. Moscou et Kiev s'en renvoient la responsabilité.