Selon Moscou, la "pause humanitaire" doit permettre l'évacuation de civils et de combattants désirant quitter les quartiers rebelles, dans l'est de la deuxième ville de Syrie.
Toutefois, des combats ont éclaté peu après son entrée en vigueur dans un des couloirs humanitaires mis en place pour procéder à l'évacuation de civils, et presque aucun habitant des quartiers rebelles n'a emprunté ces couloirs jeudi.
Hormis ces combats dans la matinée, la situation était relativement calme. Des roquettes ont toutefois été tirées sur des quartiers tenus par le gouvernement, blessant une petite fille, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Une trêve qui devrait durer trois jours
A Alep, deuxième ville de Syrie devenue un des enjeux majeurs de la guerre qui ensanglante ce pays depuis 2011, la pause annoncée par la Russie est entrée en vigueur à 8h00 locales (7h00 en Suisse).
Huit couloirs humanitaires, dont six pour l'évacuation de civils, de malades et de blessés, et deux pour le retrait de rebelles armés, mais qui peuvent également être utilisés pour les civils, ont été mis en place, avait annoncé mercredi l'armée russe.
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agences/ptur
L'ONU a reçu la promesse de onze heures de trêve quotidiennes
A Genève, Jan Egeland, conseiller aux affaires humanitaires de l'ONU pour la Syrie, a déclaré que les Russes avaient dit "onze heures par jour, et quatre jours à compter de ce jour, jeudi". Il a ajouté que des discussions étaient en cours avec la Russie pour ajouter une journée supplémentaire.
La Russie, a-t-il poursuivi devant la presse, avait initialement proposé une pause quotidienne de huit heures, un délai trop court selon l'ONU pour pouvoir évacuer des blessés et acheminer de l'aide aux quartiers assiégés. Moscou n'a pas officialisé l'instauration de ces quatre jours de trêves temporaires.
L'UE envisage des sanctions
A Bruxelles, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne réunis pour deux jours ont condamné "vivement les attaques menées par le régime syrien et ses alliés, notamment la Russie, contre des civils à Alep".
Ils ont ajouté qu'ils envisageraient des sanctions supplémentaires contre des individus ou des entités soutenant Bachar al Assad "si les atrocités se poursuivent", selon le projet de conclusions que Reuters s'est procuré jeudi soir.