Les forces irakiennes "avancent plus vite que ce que nous avions escompté et programmé", a indiqué jeudi le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi.
L'avancée des troupes s'explique par "la mobilisation et le moral très élevé des forces armées", a renchéri le chef de la diplomatie irakienne, Ibarahim al-Jaafari, qui coprésidait une réunion à Paris avec son homologue français Jean-Marc Ayrault.
Mais, a-t-il ajouté, "il serait erroné de croire que la guerre contre l'EI sera finie quand la bataille de Mossoul sera terminée". Avant de brandir: "tous les pays du monde sont menacés".
"Nettoyer les villages alentour"
Des combattants kurdes ont lancé jeudi l'assaut sur plusieurs villages tenus par les djihadistes autour de Mossoul. "Il s'agit de nettoyer un certain nombre de villages aux alentours et de sécuriser le contrôle de zones stratégiques pour restreindre les mouvements de l'EI", a indiqué un communiqué des peshmergas kurdes. L'objectif de cette avancée kurde est la ville de Bachiqa, au nord-est de Mossoul.
A l'est de Mossoul, les forces d'élite irakiennes du contre-terrorisme (CTS) ont repris la ville chrétienne de Bartalla, contrôlée par les djihadistes depuis leur vaste offensive en 2014. Au sud de Mossoul, les forces irakiennes progressaient vers la vallée du Tigre et ont rencontré un certain nombre de civils qui prenaient la fuite.
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agences/ptur
Les suites de la reconquête évoquées à Paris
A Paris, il a été question des suites de la reconquête. François Hollande a mis en garde contre la fuite de djihadistes vers Raqqa, fief de l'EI en Syrie. Pour éviter que des djihadistes s'échappent en se glissant parmi les fuyards, Jean-Marc Ayrault a annoncé "des opérations de contrôle" avant l'installation des personnes déplacées dans des lieux d'accueil. La question de la future administration et de la stabilisation politique de cette ville à majorité sunnite est cruciale dans un Irak dominé par les forces chiites. De nombreuses voix s'inquiètent déjà des représailles une fois Mossoul reprise.