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"Avant en Autriche, j'étais le gentil; aujourd'hui, je suis dangereux"

L'Autrichien Norbert Hofer le 20 octobre lors d'une conférence sur la crise migratoire en Europe organisée à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). [Keystone - Martial Trezzini]
L'Autrichien Norbert Hofer le 20 octobre lors d'une conférence sur la crise migratoire en Europe organisée à l'Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). - [Keystone - Martial Trezzini]
La candidat nationaliste à l'élection présidentielle en Autriche, Norbert Hofer, répond, en marge d'une conférence houleuse à Genève, à ses détracteurs qui le qualifient d'extrémiste de droite et de danger pour son pays.

"Je pense que ces gens ne me connaissent pas vraiment. Nous sommes en pleine bataille pour la présidence et certains journaux, certains militants essaient de donner de moi une image trompeuse, en tentant de me faire passer pour le méchant, pour quelqu'un de dangereux", a confié le candidat du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ) à l'émission Tout un monde de la RTS après sa conférence à Genève.

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Le politicien de 45 ans regrette que "avant cette campagne électorale, tout allait bien, j'étais le gentil et tout le monde voulait me parler. Mais cela fait partie de la campagne", reconnaît Norbert Hofer.

Sur son positionnement politique, le candidat du FPÖ se défend d'être d'extrême droite. "Je me situe au centre droit." Et en cas d'élection le 4 décembre (voir encadré), il se voudra rassembleur: "Je ne serai pas le membre d'un parti, mais le président de tous les Autrichiens", assure Norbert Hofer.

"Il ne faut pas être populiste"

Souvent taxé de populiste et son parti comparé au Fidesz hongrois de Viktor Orban ou au polonais Droit et justice, Norbert Hofer se défend: "On ne peut pas comparer. Nos pays sont différents, avec des histoires différentes. En Autriche, il n'y a pas de parti extrémiste au Parlement, que ce soit d'extrême gauche ou d'extrême droite. Et c'est une bonne chose", dit Norbert Hofer.

Se considère-t-il lui-même comme populiste? "Je ne veux pas être un populiste!" lâche Norbert Hofer. Si vous dites ce que vous pensez , franchement, vous pouvez devenir populaires. Mais il ne faut pas être populiste."

Séverine Ambrus/gax

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Election le 4 décembre après invalidation

Au mois de mai, l'élection présidentielle autrichienne avait été remportée par l'écologiste Alexander Van der Bellen, qui avait de justesse battu Norbert Hofer, le candidat du Parti de la liberté d'Autriche (FPÖ), situé à l'extrême droite de l'échiquier politique.

Plus d'un mois plus tard, la Cour constitutionnelle autrichienne a annulé le résultat de l’élection du 22 mai pour irrégularités. Un nouveau scrutin est agendé au 4 décembre.