A 150 km au sud-est des combats à Mossoul, l'EI a frappé en force et de façon coordonnée derrière la ligne de front, dans des secteurs sous contrôle kurde.
La ville de Kirkouk est ainsi devenue le théâtre de scènes de guérilla urbaine qui ont contraint les responsables locaux à décréter un couvre-feu total dans cette ville multiethnique où cohabitent plusieurs communautés religieuses. Au moins 40 personnes ont été tuées, dont six policiers.
Attaques kamikazes
Des témoins ont entendu des explosions et des tirs toute la matinée alors que des télévisions locales ont montré des images d'affrontements dans plusieurs quartiers. Plusieurs attentats suicide ont visé des bâtiments gouvernementaux. Une centrale électrique a aussi été prise pour cible par des kamikazes, qui ont tué 16 employés.
En fin de journée, au moins quinze femmes ont été tuées lors d'un raid mené dans les environs de la ville.
Le gouverneur de la province de Kirkouk a déclaré qu'il soupçonnaient que des cellules dormantes de l'EI avaient été activées. Amaq, l'agence de propagande de l'EI, a elle affirmé que "les forces de l'EI attaquaient la ville de Kirkouk à partir de tous les axes et contrôlaient presque la moitié de la ville" mais des témoins et des responsables ont indiqué que ces allégations relevaient de l'exagération.
Inquiétudes pour les civils
Par ailleurs, l'ONU a évoqué vendredi un scénario de 200'000 civils déplacés lors de l'offensive sur Mossoul. Elle s'est dite préoccupée par les indications sur des centaines de familles contraintes par l'EI d'entrer dans la ville comme boucliers humains. Pour le moment, le niveau des déplacements de population reste "modeste" avec quelque 3900 personnes, selon le HCR.
Plus de 500 familles ont dû suivre depuis les djihadistes de deux villages vers Mossoul depuis le 17 octobre, a indiqué le Haut-Commissariat aux droits de l'homme. Elle rappelle aussi que seules les forces irakiennes doivent pouvoir identifier si ceux qui fuient sont des combattants de l'Etat islamique ou non.
Des indications ont aussi été données sur l'exécution de 40 civils dans un village.
agences/boi
Un journaliste irakien tué
Un journaliste irakien a été tué vendredi par un tireur embusqué de l'organisation Etat islamique, alors qu'il couvrait les affrontements à Kirkouk, ont indiqué des sources policières.