Martin Schulz et Chrystia Freeland étaient en discussion dans l'espoir de "relancer les négociations" autour du traité, selon le compte Twitter de Martin Schulz.
A l'issue de la rencontre, la Canadienne a appelé l'UE à conclure: "Nous avons fait notre job, il est temps pour l'Union européenne de finir le sien", Citée par l'agence Belga, Chrystia Freeland a ajouté qu'elle quittait la Belgique pour rejoindre Toronto.
Blocage
Le président allemand du Parlement européen a annoncé qu'il devait aussi dans la foulée rencontrer le chef du gouvernement wallon Paul Magnette, qui est pour l'instant opposé au CETA et bloque ainsi la signature par les 28 de l'UE et le Canada de ce traité prévue le 27 octobre à Bruxelles.
"On ne peut pas s'arrêter dans la dernière ligne droite", avait déclaré Martin Schulz sur le réseau social avant son entretien.
"Evidence"
Vendredi soir, la ministre canadienne avait déclaré: "Il semble évident pour moi, pour le Canada, que l'Union européenne n'est pas capable maintenant d'avoir un accord international, même avec un pays qui a des valeurs aussi européennes que le Canada".
Elle était venue cette semaine négocier à Namur, la capitale de la Wallonie, cette région francophone du sud de la Belgique, pour tenter d'aplanir les derniers différends sur ce traité.
afp/gax
La Wallonie a besoin d'"un peu de temps"
La Wallonie a besoin d'"un peu de temps" pour négocier l'accord de libre-échange avec le Canada, a déclaré vendredi le chef du gouvernement wallon Paul Magnette, se disant "surpris" par l'échec des discussions avec Ottawa.
"On convergeait bien, on avait une discussion constructive avec les Canadiens mais on n'a pas pu s'entendre sur le temps et je le regrette. J'ai expliqué que la démocratie, ça prend du temps", a-t-il affirmé.
Manifestation de soutien à Amsterdam
Quelque 8000 personnes ont manifesté samedi à Amsterdam pour déclarer leur soutien à la Wallonie.
Rassemblés sur la Museumplein, vaste place où se trouve le célèbre Rijksmuseum, "des agriculteurs, entrepreneurs, membres de syndicats, jeunes, consommateurs, scientifiques, juristes et militants pour le climat et les animaux de tout le pays" ont dénoncé le CETA.