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L'UE et le Canada se fixent un délai pour sauver leur accord CETA

Le président du Conseil européen Donald Tusk discutera lundi "après-midi ou soir" avec le chef du gouvernement canadien s'ils maintiennt la signature du CETA. [AP/Keystone - Alastair Grant]
Le président du Conseil européen Donald Tusk discutera lundi "après-midi ou soir" avec le chef du gouvernement canadien s'ils maintiennt la signature du CETA. - [AP/Keystone - Alastair Grant]
L'Union européenne et le Canada décideront lundi soir s'ils maintiennent le sommet de signature sur le Traité de libre-échange CETA, prévu jeudi à Bruxelles. Ils somment la Belgique de clarifier sa position d'ici là.

"Demain après-midi ou soir (...) le président du Conseil européen, Donald Tusk aura une conversation téléphonique avec le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, pour décider s'ils maintiennent le sommet", a indiqué dimanche une source européenne.

"Concernant la date de jeudi, si la Belgique n'est pas en position de dire si elle peut garantir qu'elle va signer, il est très clair pour Donald Tusk que cela ne fait aucun sens d'avoir un sommet, et il n'y aura pas de sommet et pas de date fixée pour un nouveau sommet", a continué cette source. Qui a ajouté: "Cette décision sera prise d'un commun accord entre Donald Tusk et Justin Trudeau."

La Belgique en position de signer?

Avant de parler à Justin Trudeau, Donald Tusk aura eu une "conversation téléphonique avec le Premier ministre belge Charles Michel, qui devra lui dire si son pays est en position de signer ou pas l'accord jeudi". après la défection de la Wallonie.

La Belgique est le seul pays des 28 de l'UE à ne pouvoir pour l'instant signer l'accord du CETA, négocié pendant sept ans, du fait de l'opposition de la région francophone du sud du pays, la Wallonie.

afp/gax

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La Wallonie rejette tout "ultimatum"

Le chef du gouvernement wallon, Paul Magnette, a rejeté dimanche tout ultimatum lancé par l'UE à la Belgique pour qu'elle garantisse sa signature du CETA, rapporte l'agence belge de presse Belga. "L'établissement d'un éventuel ultimatum n'est pas compatible avec l'exercice de ce droit démocratique", a affirmé Paul Magnette, dont l'opposition au CETA empêche son adoption par l'Union européenne.

L'entourage de Paul Magnette s'est par ailleurs dit "déçu" par une nouvelle proposition transmise dimanche par la Commission européenne, sur la protection des investissements, qui visait à rassurer la Wallonie pour permettre la signature de l'accord. "On nous remet un document décevant et parallèlement on nous donne un ultimatum. C'est très étonnant", a indiqué l'entourage du chef du gouvernement wallon. "Ce document nous étonne dans la mesure où il contient largement moins d'avancées que celles atteintes vendredi et samedi", a regretté cette source.