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2300 migrants évacués de la "jungle" de Calais au premier jour des opérations

La France a débuté l’évacuation de la tristement célèbre "jungle" de Calais
La France a débuté l’évacuation de la tristement célèbre "jungle" de Calais / 19h30 / 2 min. / le 24 octobre 2016
Plus de 2300 migrants ont été évacués lundi de la "jungle" de Calais à bord de 45 bus qui les ont conduits dans des centres d'accueil répartis en France, au premier jour du démantèlement de ce bidonville.

Pas moins de 2318 migrants ont été "mis à l'abri" au premier jour de l'opération, a annoncé le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

"1918 majeurs ont quitté Calais à bord de 45 bus pour rejoindre 80 centres d'accueil et d'orientation (CAO) situés dans 11 régions de France", a affirmé le ministre. Quatre cents mineurs ont eux été "orientés au centre d'accueil provisoire", situé sur le campement, dans l'attente de l'instruction de leur dossier.

Quelque 1300 mineurs isolés vivent sur le campement, dont 500 disent avoir des attaches familiales au Royaume-Uni.

Le premier car a démarré un peu avant 07H00 GMT, à destination du centre-est de la France. Quelque 50 hommes, tous Soudanais, y avaient pris place. Huit heures plus tard, il a déposé dix de ses passagers dans le village de Chardonnay avant de continuer sa tournée vers d'autres points d'accueil de la région.

Les premiers migrants qui ont pénétré à l'intérieur du hangar ont eu le choix entre deux régions d'accueil, la Bretagne et Auvergne-Rhônes-Alpes. Devant une carte de France, ils ont choisi l'une de ces deux régions et un bracelet de couleur correspondant leur a été distribué.

Quelque 1250 policiers et gendarmes ont été mobilisés pour assurer le déroulement de l'opération, qui a suscité des heurts sporadiques dans la nuit, avec quelque 120 grenades lacrymogènes tirées. Plus de 500 journalistes avaient été accrédités.

>> Lire aussi : Heurts aux abords de la "jungle" de Calais à la veille de l'évacuation

Une semaine

Insécurité, exaspération des populations locales, le camp de Calais était devenu un abcès, empoisonnant le débat autour de l'immigration et suscitant des tensions entre Paris et Londres.

Fin septembre, le gouvernement socialiste avait annoncé le démantèlement en le présentant comme une opération "humanitaire".

Le défi est de taille, mais les autorités, qui assurent disposer de 7500 places d'hébergement, espèrent vider la "jungle" en "une semaine". Dès mardi, des pelleteuses doivent commencer à déblayer tentes et baraquements.

agences/sbad/boi/olhor

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Londres va injecter jusqu'à 40 millions d'euros pour ses contrôles à Calais

La Grande-Bretagne va injecter jusqu'à 40 millions d'euros pour maintenir ses contrôles aux frontières à Calais et s'assurer que la "jungle", en plein démantèlement, reste fermée, a annoncé la ministre de l'Intérieur britannique Amber Rudd lundi.

Depuis début octobre, près de 200 mineurs de la "jungle" ont été accueillis au Royaume-Uni, parmi lesquels 60 filles dont certaines couraient le risque d'être "exploitées sexuellement", a indiqué Amber Rudd.

La ministre a affirmé que plusieurs centaines d'autres mineurs isolés - sur les quelque 1300 vivant dans le campement - seront transférés outre-Manche ces trois prochaines semaines.

250 migrants accueillis dans la région franco-genevoise

Quelque 150 migrants seront accueillis en Haute Savoie, répartis entre les deux grandes agglomérations de la région, soit Annemasse et Annecy. Il s'agira principalement de familles.

Une centaine de migrants seront aussi accueillis dans l'Ain.

>> Les précisions dans le 12h30: