Les employés dont la plupart du bureau européen d'appui pour l'asile (EASO) sont aussitôt sortis des conteneurs et aucune victime n'a été signalée, a précisé une source policière.
José Carreira, directeur de l'EASO a indiqué qu'"au moins quatre conteneurs dans lesquels des interviews ont lieu, ont été entièrement détruits, et trois autres endommagés".
Des heurts dégénèrent
Les employés ont quitté les lieux et le feu a été rapidement circonscrit par les pompiers, a-t-il ajouté.
Les incidents, qui ont duré environ une heure en fin matinée, ont commencé quand "des migrants, en majorité des Pakistanais et Bangladais, ont jeté des pierres contre des policiers et mis le feu à des couvertures qu'ils ont jetées sur des conteneurs abritant des services d'asile", a expliqué la source policière.
La police a procédé à une dizaine d'interpellations.
afp/mo
Tensions de plus en plus fortes
Comme dans les quatre autres camps situés sur des îles grecques en mer Egée, les mouvements de protestation des migrants et réfugiés sont récurrents à Moria où sont entassés plus de 5000 migrants pour 3500 places. Ils protestent à la fois contre leur rétention et les conditions misérables du camp.
"De tels incidents se sont déjà produits dans le passé mais ceux d'aujourd'hui sont les plus graves. Nous cherchons des solutions pour qu'ils ne se répètent pas", a souligné José Carreira.
Actuellement plus de 15'000 migrants pour 8000 places sont bloqués dans les centres d'enregistrement sur les îles. Ils sont censés être renvoyés en Turquie en vertu de l'accord UE-Turquie signé le 18 mars.