L'ONU espère aussi trouver 200 autres millions, dont 40 millions d'ici fin 2017, afin d'accélérer la lutte contre la maladie et d'améliorer les infrastructures sanitaires locales, d'autant plus que l'ouragan Matthew a nettement accru les risques, a souligné David Nabarro, conseiller spécial pour le développement durable et chargé de négocier avec le gouvernement haïtien et les donateurs potentiels.
David Nabarro a aussi cité un programme de bourses d'études pour les enfants pour compenser "l'impact du choléra sur l'éducation". La répartition de ces aides fait toujours l'objet de discussions avec les autorités haïtiennes.
Rallonge
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon doit présenter cet ensemble de mesures fin octobre ou début novembre à l'Assemblée générale de l'ONU. Mais les donateurs sollicités pour les financer se montrent réticents, a admis le Dr Nabarro.
L'ONU envisage donc de demander aux Etats membres une rallonge budgétaire "mais ce n'est pas évident".
ats/sbad
Responsabilité morale
A la mi-août, l'ONU a pour la première fois reconnu son "implication dans le foyer initial" de l'épidémie. Selon des experts indépendants, la maladie a été introduite en Haïti par des Casques bleus népalais de la Mission de l'ONU sur place (Minustah).
Le choléra a touché près de 800'000 personnes depuis le déclenchement de l'épidémie en octobre 2010 et 9300 en sont mortes. On recense toujours plus de 500 cas chaque semaine.
Un million de doses de vaccins
Un million de doses de vaccins contre le choléra sont désormais arrivées en Haïti. Une campagne pour toucher plus de 650'000 personnes pourrait démarrer dès dimanche, a annoncé mardi à Genève l'OMS.
Selon les données du 17 octobre, plus de 1100 cas suspects ont été observés dans les deux régions les plus touchées par l'ouragan Matthew au sud du pays. En revanche, le nombre de victimes n'est pas connu.
Un porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mentionné devant la presse un "recul et une stabilisation des admissions" dans les centres de santé centrés sur le choléra. Mais "un second pic ne doit pas être exclu".
L'OMS a décidé de ne donner qu'une dose de vaccins au lieu des deux habituellement prévus pour "couvrir le plus grand nombre de personnes possible". Au total, elles seront protégées à 60-70% pour moins d'un an.