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Le démontage de la "jungle" de Calais a débuté au deuxième jour de l'évacuation

Dans les zones évacuées du camp de Calais, des incendies de faible ampleur ont éclaté mi-journée, le 25 octobre 2016. [reuters - Pascal Rossignol]
Dans les zones évacuées du camps de Calais, des incendies de faible ampleur ont éclaté mi-journée, le 25 octobre 2016. - [reuters - Pascal Rossignol]
Le déblayage de la "jungle" de Calais a débuté mardi après-midi sous surveillance policière. Plus de 3000 occupants de ce vaste camp de migrants ont déjà été évacués depuis le début de l'opération lundi.

Vêtus de combinaisons oranges, des ouvriers ont commencé à démonter ou à détruire à la scie électrique une partie des abris insalubres. Faits de toile ou de bois, ils abritaient jusqu'à ces derniers jours entre 6000 et 8000 migrants rêvant de passer en Angleterre.

Entre les matelas empilés, les couvertures et les casseroles, d'autres équipes ramassaient les déchets avec de petites tractopelles, pour déverser leur contenu dans des bennes.

Dans les zones évacuées, des cabanes ont brûlé pendant la nuit et deux incendies de faible ampleur ont encore éclaté mardi à la mi-journée. Des rues animées il y a encore une semaine sont abandonnées, sales, jonchées de tentes vidées et crevées, envahies par une odeur de fumée.

Evacuation moins rapide que la veille

Les forces de l'ordre continuaient parallèlement à encadrer les départs, qui se poursuivaient à un rythme un peu moins soutenu que la veille. Plus de 1260 adultes avaient quitté Calais mardi en début d'après-midi, après 1918 lundi, selon les chiffres officiels revus à la baisse.

>> Lire : 2300 migrants évacués de la "jungle" de Calais au premier jour des opérations

Les premiers à partir étaient majoritairement des Soudanais. En fin de matinée, c'était au tour des Afghans, jusque-là plus réticents, de se présenter par petits groupes pour être pris en charge.

Quarante-cinq départs d'autocars étaient prévus pour la journée, mais le processus est tributaire de la coopération des migrants. Venus pour la plupart d'Afghanistan, du Soudan ou d'Erythrée, beaucoup de ces migrants ne veulent pas renoncer à leur rêve de gagner l'Angleterre, dont les côtes font face au port de Calais.

Mouvements de foule et anxiété

Par ailleurs, plusieurs centaines de mineurs ont été dirigés vers un Centre d'accueil provisoire (CAP), une structure en dur située sur le campement de Calais, dans l'attente de l'instruction de leur dossier.

Beaucoup tentaient encore mardi de se faire enregistrer mais leur progression était ralentie par la vérification de leur âge, a constaté une vidéaste de l'AFP. Forces de l'ordre et membres d'associations ont essayé de contenir les mouvements de foule et de calmer l'anxiété.

"Avec ceux arrivés hier, on a réussi à en héberger 800 maintenant. Notre objectif est d'être à plus de 1000 ce soir", explique Stephane Duval, directeur du CAP.

ats/sbad/fme

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Mineurs accueillis au Royaume-Uni

De 6000 à 8000 hommes, femmes et enfants venus pour la plupart d'Afghanistan, du Soudan ou d'Erythrée vivaient dans la "jungle", vaste campement devenu depuis des années le lieu de rassemblement des migrants déterminés à gagner l'Angleterre, de l'autre côté de la Manche.

Le nombre de mineurs isolés est estimé à 1300, dont 500 disent avoir des attaches familiales au Royaume-Uni.

Le ministre français de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a indiqué lundi que le Royaume-Uni "accueillera(it) tous ceux dont les attaches familiales en Grande-Bretagne sont établies".

Depuis début octobre, près de 200 mineurs de la "Jungle" ont été accueillis Outre-Manche, selon le ministre britannique de l'Intérieur Amber Rudd.