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Le Parlement vénézuélien vote pour un procès en destitution contre Maduro

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a accusé l'opposition de "putsch parlementaire", le 25 octobre 2016. [reuters - Carlos Garcia Rawlins]
Le Parlement vénézuélien vote pour un procès en destitution contre Maduro / Le Journal du matin / 2 min. / le 26 octobre 2016
Le Parlement vénézuélien, contrôlé par l'opposition de centre droit, a voté mardi l'ouverture d'un procès en destitution contre le président socialiste Nicolas Maduro, accusé de "coup d'Etat".

Les députés ont adopté "l'ouverture d'une procédure contre Nicolas Maduro" afin d'examiner sa "responsabilité pénale, politique et les manquements au devoir de sa charge".

En outre, le Parlement, que Nicolas Maduro ne reconnaît plus et que le Tribunal suprême de justice (TSJ) a déclaré en infraction, a convoqué le chef de l'Etat mardi prochain pour qu'il "se soumette au vote du peuple".

Portée du vote peu claire

La portée de ce vote n'est pas claire, le TSJ ayant bloqué tous les projets de loi du Parlement depuis qu'il a basculé dans l'opposition en janvier.

Le TSJ, qui accuse le Parlement d'être en infraction pour avoir réintégré dans ses rangs trois députés d'opposition dont l'élection avait été suspendue après des recours pour fraude, a également autorisé le président à contourner le Parlement pour valider le budget 2017 par décret.

Autre inconnue: si le procès en destitution n'existe pas dans la Constitution, la procédure pour manquements au devoir de sa charge y figure bien, soulignent les juristes.

afp/fme

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Le président Maduro accuse l'opposition de "putsch parlementaire"

Le président socialiste du Venezuela a accusé mardi l'opposition de centre droit d'ourdir un "putsch parlementaire".

"En vertu des mes attributions en tant que président de la République bolivarienne du Venezuela (...) j'ai convoqué demain à 11h00 (16h00 en Suisse) un conseil de défense national, afin que tous les pouvoirs publics puissent évaluer le putsch parlementaire de l'Assemblée nationale", a déclaré Nicolas Maduro devant plusieurs milliers de ses partisans à Caracas.

Grave crise économique

L'opposition reproche au chef de l'Etat vénézuélien, héritier politique du défunt Hugo Chavez (1999-2013), d'avoir plongé ce pays producteur de pétrole dans une grave crise économique en n'ayant pas su prévoir la chute des cours du brut ni y réagir à temps.

Cette crise aux conséquences désastreuses, avec une pénurie de 80% des aliments et l'inflation la plus élevée au monde (475% cette année puis 1660% en 2017, selon le FMI), a rendu très impopulaire le président Maduro: plus de six Vénézuéliens sur dix se disent prêts à voter pour sa révocation.