Matteo Renzi a reçu une lettre de la Commission européenne demandant des "éclaircissements" à l'Italie concernant son projet de budget 2017. Le pays a prévu un déficit public de 2,3% du PIB en 2017, bien supérieur aux attentes de Bruxelles, en raison des dépenses liées à l'accueil des migrants et des conséquences du tremblement de terre d'août dernier.
Rome a accueilli plus de 150'000 réfugiés en 2016 et s’apprête à battre des records. Cet accueil a un coût qui se répercute sur le budget de l’Etat, relève le chef du gouvernement italien, qui demande à ses partenaires européens une aide pour faire face au flux de réfugiés et que la Hongrie et la Slovaquie notamment acceptent d'accueillir des migrants.
Menace de veto
En deuxième lieu, l’Italie, qui peine à renouer avec la croissance, souhaite une plus grande flexibilité budgétaire des 28 pour compenser les dépenses exceptionnelles liées aux migrants et au séisme. Déterminé, Matteo Renzi se dit prêt à mettre son veto sur le budget de l'Union européenne s’il n’est pas entendu.
Jean-Baptiste Venditti/afp/lgr