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Les négociations sur le budget 2017 de l'Union européenne commencent

Le Parlement européen à Strasbourg, le 26 octobre 2016. [Keystone - PATRICK SEEGER]
Le Parlement européen à Strasbourg, le 26 octobre 2016. - [Keystone - PATRICK SEEGER]
Le Parlement européen a adopté mercredi à Strasbourg sa position sur le budget 2017 de l'UE, sensiblement supérieur à celui défendu par les Etats membres, ouvrant une période de négociations de trois semaines.

Au départ de la procédure budgétaire, la Commission européenne a proposé un budget global de 157,7 milliards d'euros en termes d'engagements (sommes prévues pour des programmes qui peuvent s'étendre sur plus d'une année) et de 134,9 milliards en termes de paiements (sommes effectivement dépensées), pour l'UE en 2017.

Les Etats membres, réunis au sein du Conseil de l'UE, ont cependant demandé de réduire ces montants, respectivement à 156,4 et 133,8 milliards d'euros. Ils estiment que la Commission a surestimé les besoins dans certains domaines.

Mais le Parlement européen a voté mardi en sens inverse, demandant 160,7 milliards d'euros pour les engagements et 136,7 milliards pour les paiements. Les parlementaires ont notamment ajouté 1,5 milliard d'euros pour l'emploi des jeunes, et 600 millions d'euros pour le secteur agricole, "pour contrer la crise du secteur laitier et les effets de l'embargo russe".

Rémunérations des anciens commissaires gelées

Dans le sillage de l'affaire Barroso, ils ont en revanche demandé de geler 20% des rémunérations des anciens commissaires européens "jusqu'à ce que la Commission mette en place un code de conduite plus strict pour empêcher les conflits d'intérêt". Selon l'eurodéputé Vert Indrek Tarand, cette proposition permettra de "reconquérir la confiance des citoyens de l'Union".

Le vote du Parlement mercredi déclenche une période de trois semaines de "conciliation" avec le Conseil de l'UE. Les deux institutions ont jusqu'au 17 novembre pour trouver un accord.

L'objectif est que le budget puisse être voté par le Parlement puis signé par son président au mois de décembre. En cas d'échec, il reviendrait à la Commission de proposer un nouveau budget.

Renzi envisage un veto

Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a menacé de bloquer le vote du prochain budget par un veto si les Etat de l'Est de l'UE n'accueillent pas le nombre de réfugiés qui leur incombe. Le chef du gouvernement italien a souvent critiqué le manque de solidarité européen en ce qui concerne la crise migratoire.

"Si les pays de l'Est qui se développent avec l'aide de notre argent n'ouvrent pas leurs portes aux migrants comme cela a été décidé, alors nous mettrons un veto au futur budget européen", a déclaré le président du Conseil lors d'un rassemblement mercredi à Avellino en Italie.

>> Lire sur ce sujet : L'Italie menace de s'opposer au budget de l'Union européenne

Techniquement, l'Italie n'a pas de droit de veto sur le budget. Ce dernier peut être approuvé par un vote à la majorité qualifiée, bien que l'unanimité soit souvent recherchée.

afp/fme

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Effet de l'annonce du "Brexit"

La chute de la monnaie britannique après l'annonce du "Brexit" a eu un impact pour le budget 2017 de l'UE, dans la mesure où la contribution britannique est fixée en livres sterling, a souligné l'eurodéputée socialiste française Isabelle Thomas.

Le "manque à gagner" est évalué à 1,8 milliard d'euros, a-t-elle indiqué devant des journalistes. Mais il devrait être compensé par le produit d'amendes infligées par la Commission européenne dans le domaine de la concurrence, selon l'eurodéputé PPE français Alain Lamassoure.