L'opposition a appelé à ce mouvement de 12 heures pour obtenir le départ du président Nicolas Maduro.
"J'en ai parlé avec le président: entreprise qui s'arrête, entreprise prise par les travailleurs et les forces armées", a déclaré à la télévision le député Diosdado Cabello, président du parti socialiste vénézuélien, considéré comme le numéro deux du camp gouvernemental.
Le pouvoir vénézuélien et le président Maduro accusent régulièrement les entreprises d'être alliées avec l'opposition "de droite" pour déstabiliser le gouvernement, dans le cadre d'une "guerre économique".
Un policier tué, une centaine de blessés
Cette journée de grève générale pourrait encore faire monter d'un cran la tension dans le pays, alors que l'opposition a mobilisé mercredi des centaines de milliers de personnes contre le pouvoir socialiste et que les deux camps s'accusent mutuellement de "coup d'Etat".
Mercredi, un policier est mort dans la soirée après avoir été touché par balle lors d'une manifestation dans l'Etat de Miranda, a annoncé le ministre de l'Intérieur Nestor Reverol. Deux autres policiers ont été blessés.
Le chef de file de l'opposition, Henrique Capriles, a de son côté fait état de 120 blessés et 147 arrestations dans les marches contre le gouvernement. Selon des responsables de l'opposition et des meneurs étudiants, des manifestants ont été blessés par balles à Merida, à San Cristobal ainsi que dans la deuxième ville du pays, Maracaibo.
ats/ebz
Marche sur le palais présidentiel
Au-delà de la journée de grève générale, l'opposition a également convoqué une "marche pacifique" le 3 novembre vers le palais présidentiel de Miraflores.
L'objectif de cette nouvelle manifestation sera de signifier à Nicolas Maduro le résultat du vote du Parlement, prévu juste avant, sur la procédure lancée à son encontre pour "manquements au devoir de sa charge".
La coalition d'opposition de la "Table pour l'unité démocratique" (MUD) étant majoritaire au Parlement, le résultat de ce vote fait peu de doute.