Une centaine de jeunes hommes avaient passé la nuit de jeudi à vendredi dans des abris de fortune aux abords du bidonville du nord de la France, dont des mineurs. Faute d'avoir été enregistrés au cours des trois jours de l'opération, ils n'ont pas été admis au centre d'accueil provisoire proposant 1500 places pour les enfants.
A la mi-journée, leur cas semblait en passe de se régler. Une cinquantaine d'entre eux, dont beaucoup de Soudanais, a embarqué à bord d'un car à destination d'un centre dédié aux mineurs. Un autre bus est parti une demi-heure plus tard, avec 34 autres jeunes, majeurs cette fois.
Un autre car était également prêt à partir pour embarquer une quinzaine de migrants faisant partie du même groupe. Les autres, entre 20 et 30, ne se sont pas présentés pour le départ.
Tensions entre Paris et Londres
Plus tôt dans la journée, l'ONU a tiré la sonnette d'alarme. Elle a appelé la France à "offrir un hébergement approprié" aux exilés encore présents et demandé que "des arrangements spéciaux soient pris pour assurer la sécurité et le bien-être des enfants".
Le sort de ces mineurs isolés a également provoqué des tensions jeudi soir entre la Grande-Bretagne et la France. Chacun s'est renvoyé la responsabilité de cette urgence humanitaire.
Le gouvernement britannique a pressé Paris de "protéger comme il se doit" les mineurs toujours bloqués dans la zone, provoquant la "surprise" des autorités françaises.
A Paris, les campements grossissent à vue d'oeil
Dans les quartiers du nord de Paris, les campements de migrants ont grossi depuis le démantèlement de la "jungle", constataient associations et élus:
Ce nouveau campement de 2000 à 2500 migrants sera démantelé dans les jours qui viennent, a déclaré vendredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Le ministre a démenti que la plupart de ces migrants soient venus de Calais.
Depuis la mi-octobre, 1451 mineurs ont été "mis à l'abri" en France, tandis que le Royaume-Uni a ouvert ses portes à 274 mineurs isolés. En outre, plus de 4500 personnes ont été transférées vers des centres dans différentes régions de France.
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