Le missile a été tiré jeudi soir depuis la province de Saada, bastion des rebelles Houthis, a précisé la coalition. "La défense aérienne a pu l'intercepter et le détruire à 65 km de la Mecque sans faire de dégât", a-t-elle précisé.
La Mecque, premier lieu saint de l'islam, est située à 500 km de la frontière avec le Yémen.
L'Arabie saoudite a déployé des batteries de missiles pour détruire les missiles balistiques, tirés occasionnellement du Yémen contre son territoire.
L'Iran accusé
Les pays du Conseil de coopération du Golfe (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar) ont condamné l'attaque, décrite comme "une évidence claire" que les rebelles ne veulent pas d'une solution politique au conflit qui déchire le Yémen depuis 19 mois.
Le cheffe de la diplomatie émiratie a même pointé l'Iran du doigt: "Le régime iranien soutient un groupe terroriste qui tire ses roquettes sur la Mecque (...) Est-il un régime islamique comme il le prétend?", a-t-il écrit sur Twitter.
agences/boi
Demande d'aide humanitaire
L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a lancé vendredi à Genève un appel de 150 millions de dollars face à la détérioration de la situation au Yémen. Plus de 80% de la population a besoin d'une aide humanitaire.
L'OIM a dit vouloir continuer à pouvoir garantir une assistance dans la santé, la protection, l'assainissement de l'eau, les abris et d'autres aides non alimentaires. Le directeur général William Lacy Swing demande aux donateurs d'aider les millions de déplacés internes.
Le Yémen reste un pays de transit pour des milliers de migrants qui cherchent de meilleures conditions économiques dans les pays arabes. Selon les estimations, 10'000 migrants entrent chaque mois clandestinement au Yémen, en majorité des Ethiopiens, et nombre d'entre eux sont détenus et exploités par les deux parties au conflit.