L'offensive rebelle est partie de l'extérieur de la ville, côté ouest, avec l'appui de 1500 combattants venus des provinces d'Alep et d'Idleb qui attaquent les quartiers gouvernementaux sur un front de 15 kilomètres, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Toutes les factions de Jaich al-Fatah (une coalition de mouvements djihadistes et islamistes) annoncent le début de la bataille pour briser le siège d'Alep", a indiqué le commandant militaire et porte-parole du groupe islamiste rebelle Ahrar al-Cham, Abou Youssef al-Mouhajir.
La bataille "va mettre fin à l'occupation des quartiers ouest par le régime et au siège imposé à notre peuple dans Alep", a-t-il ajouté.
Quinze civils tués selon l'OSDH
Dans la soirée, les groupes rebelles s'étaient emparés "de la majorité" du vaste quartier de Dahiyet al-Assad, au sud-ouest d'Alep, à l'exception d'un secteur proche d'une académie militaire, selon l'OSDH.
Dans le cadre de leur offensive, les rebelles ont tiré des "centaines de roquettes" sur les quartiers ouest de la ville, tuant 15 civils et en blessant plus d'une centaine d'autres, d'après l'ONG.
Ces bombardements sont accompagnés de violents combats à la lisière des zones gouvernementales d'Alep.
Pas de reprise des frappes par Moscou
En réaction, l'armée russe a annoncé avoir demandé à Vladimir Poutine de pouvoir reprendre les raids aériens sur Alep, suspendus depuis dix jours, mais le président russe a jugé que ce n'était "pas opportun".
Selon le Kremlin, Vladimir Poutine estime plutôt qu'il est "nécessaire de prolonger la pause humanitaire" à Alep.
Le régime syrien avait lancé le 22 septembre une offensive majeure pour s'emparer de la totalité d'Alep, mais ses succès avaient été limités, malgré l'appui de l'aviation russe et des bombardements meurtriers qui ont fait environ 500 morts selon l'ONU.
afp/tmun
L'ONU condamne une attaque contre une école d'Alep-ouest
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a condamné vendredi une attaque contre une école dans la partie ouest d'Alep, contrôlée par le gouvernement syrien.
Cette attaque, qui a tué des enfants jeudi, "peut être considérée comme un crime de guerre si elle est délibérée", a-t-il souligné.