"S'ils lancent ce supposé processus qui n'existe pas dans notre Constitution, le Ministère public devra activer une procédure devant les tribunaux et mettre en prison tous ceux qui violeront la Constitution, même s'ils sont députés", a prévenu le chef de l'Etat lors d'un discours devant ses partisans.
L'annonce est intervenue alors que l'opposition vénézuélienne misait sur une grève générale, partiellement suivie vendredi en fin de journée, pour pousser vers la sortie le président socialiste.
A Caracas, Maracaibo, San Cristobal et d'autres capitales des Etats, on enregistrait moins de mouvement qu'à l'accoutumée. Mais les transports, certains commerces, les banques et les écoles continuaient de fonctionner.
Appel à "abandonner les postes de travail"
L'opposition de centre droit, réunie au sein de la coalition de la Table pour l'unité démocratique (MUD), a appelé les travailleurs à abandonner "les rues et les postes de travail" pour "mettre la pression sur le gouvernement afin qu'il respecte la Constitution et notre droit à décider".
En face, pour tenter de neutraliser la grogne, le chef de l'Etat a augmenté jeudi de 40% le salaire minimum, à environ 140 dollars par mois (salaire et bon d'alimentation). Importante en apparence, cette hausse reste toutefois infime par rapport à l'inflation galopante dans le pays.
Ce mouvement social fait partie de la stratégie de l'opposition pour riposter au gel par le Conseil national électoral du processus de référendum en vue de révoquer le président. Ce mécanisme, long et complexe, aurait justement dû entrer cette semaine dans sa dernière ligne droite avec un ultime recueil de signatures.
>> Lire notre grand format sur la crise vénézuélienne : Le Venezuela au bord de l'asphyxie
ats/afp/tmun