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Le président yéménite refuse le plan de paix proposé par l'ONU

Le président yéménite a refusé l'accord de paix proposé par l'ONU alors que des frappes tuent ses citoyens quotidiennement. [REUTERS - Mohamed al-Sayaghi]
Le président yéménite a refusé l'accord de paix proposé par l'ONU alors que des frappes tuent ses citoyens quotidiennement. - [REUTERS - Mohamed al-Sayaghi]
Le président du Yémen Abd Rabbo Mansour Hadi a rejeté un plan de paix proposé par l'ONU pour mettre fin au conflit qui fait rage dans son pays, a déclaré samedi une source présidentielle.

Le président a reçu le médiateur de l'ONU Ismail Ould Cheikh Ahmed "et a refusé de recevoir la proposition de l'ONU", a indiqué cette source.

Les détails de ce plan de paix n'ont pas été rendus publics mais des sources proches du dossier ont indiqué qu'il prévoyait un départ du pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi.

Frappes meurtrières

Sur le terrain, moins dix-sept civils ont été tués samedi dans le sud-ouest du Yémen par des raids aériens de la coalition militaire arabe, selon plusieurs sources.

Le bombardement de la coalition a touché un quartier résidentiel de la ville de Salou, où les combats font rage entre les rebelles chiites Houthis et les forces loyales au gouvernement du président yéménite.

Les frappes ont été confirmées par les deux parties. Un médecin de l'hôpital public de la ville a de son côté indiqué avoir reçu les cadavres de 15 personnes et accueilli sept blessés.

ats/sbad

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La Banque centrale attaquée

Une attaque-suicide contre la Banque centrale yéménite a par ailleurs été déjouée par des gardes qui ont ouvert le feu sur le véhicule piégé et l'ont fait exploser avant qu'il n'atteigne le bâtiment, a indiqué un responsable de la sécurité.

Le siège de la Banque centrale yéménite a été transféré en septembre de la capitale Sanaa - aux mains des rebelles Houthis - à Aden (Sud), siège provisoire du gouvernement, après que le président Abd Rabbo Mansour Hadi l'a ordonné. Il a accusé les rebelles d'avoir puisé dans les réserves en devises de la Banque centrale pour financer leur effort de guerre.

La décision du transfert a été prise après qu'un rapport des Nations Unies, publié en août, a révélé que les rebelles et leurs alliés détournaient environ 100 millions de dollars par mois de la Banque Centrale et que les réserves de changes avaient diminué, s'établissant à 1,3 milliard de dollars contre 4 milliards de dollars en novembre 2014.