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Appel à la démission de la présidente sud-coréenne, accusée de népotisme

Des milliers de Sud-Coréens demandent la démission de la présidente
Des milliers de Sud-Coréens demandent la démission de la présidente / L'actu en vidéo / 51 sec. / le 29 octobre 2016
Des milliers de Sud-Coréens ont manifesté samedi à Séoul pour réclamer la démission de la présidente Park Geun-hye. Elle est prise dans un scandale de trafic d'influence et d'ingérence.

Les procureurs ont ouvert une enquête pour déterminer si une amie de la présidente coréenne, Choi Soon-sil, avait bénéficié d'appui dans l'entourage de Park Geun-hye pour peser sur la marche de l'Etat et se procurer des avantages financiers indus (lire aussi encadré).

Samedi, plus de 8000 manifestants selon la police, 30'000 selon les organisateurs, ont réclamé la démission de la présidente.

Ils estiment que Park Geun-hye, élue en décembre 2012 pour un mandat unique de cinq ans, a trahi la confiance du public et n'a plus de légitimité à exercer son mandat, un avis partagé par 40% environ des Coréens, selon un récent sondage.

Des policiers en tenue anti-émeutes ont aussi pris position autour de la Maison bleue, siège de la présidence.

Remaniement en vue?

Tard vendredi soir, les services de la présidence ont annoncé que Park avait ordonné à plusieurs hauts responsables de son cabinet de lui remettre leur démission et qu'elle travaillait à un remaniement.

ats/sbad

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L'intéressée dément

Selon l'agence de presse Yonhap, deux assistants de Park sont soupçonnés d'avoir permis à Choi d'avoir accès à des projet de discours de la présidente et de l'avoir aidé à créer deux fondations financées par des conglomérats et dotées d'environ 50 milliards de wons (40 millions d'euros environ) dont l'amie de la présidente a bénéficié par la suite.

Dans une interview accordée jeudi d'Allemagne, où elle séjourne, Choi a reconnu avoir lu et modifié des discours de Park au début de son quinquennat mais a rejeté toutes les allégations d'ingérence dans les affaires de l'Etat.

Perquisitions

Les enquêteurs sud-coréens ont aussi perquisitionné samedi les domiciles et bureaux de conseillers de haut rang de la présidente, dont le mandat s'achève dans un an.

Des ordinateurs et des documents ont été saisis aux domiciles d'un conseiller de la présidente, de deux de ses proches et d'un vice-ministre de la Culture, selon l'agence de presse Yonhap. Ils ont également perquisitionné certains bureaux du complexe présidentiel de la Maison Bleue