Les déclarations de Norberto Garcia, président de l'Organisation internationale des exportateurs de miel, invité au 21e Congrès de l'Union nationale de l'apiculture française (Unaf), à Clermont-Ferrand, ont de quoi inquiéter apiculteurs et consommateurs.
Les miel frelatés occupent en effet une place croissante sur les étalages. Faux étiquetage, origine trafiquée, ajout de sirop de sucre, toutes les astuces sont utilisées pour remplir les pots du précieux nectar et répondre à la demande croissante.
Les exportations augmentent plus vite que le nombre de ruches
La demande est aujourd'hui supérieure à la production, ce qui a conduit au développement de ce marché parallèle. Le filon est onctueux: alors que l'offre n'arrive pas à suivre, curieusement le volume d'exportations augmente plus vite que le nombre de ruches dans le monde.
L'exportation de miel dans le monde a ainsi progressé de 61% en 6 ans. Cette offre surabondante pourrait être responsable de la chute du prix du miel depuis deux ans.
Un tiers des échantillons non conformes
Une étude datant de décembre 2015, effectuée sur des pots vendus au sein de l'Union européenne, a révélé que 32% des échantillons étudiés étaient non conformes.
Les apiculteurs demandent aujourd'hui un renforcement des contrôles nationaux encore inexistants.
Estelle Braconnier/kkub