L'Office européen de lutte antifraude (Olaf) a demandé au Parlement européen de lancer une procédure de recouvrement contre Marine Le Pen, qui aurait perçu 339'000 euros (367'000 francs) aux frais du contribuable européen entre 2010 et 2016.
Elle est soupçonnée d'avoir salarié deux assistants qui travaillaient en fait pour le compte du Front national.
Le premier, assistant local, était censé remplacer sa patronne dans la région Nord-Ouest pendant ses absences "européennes". Or, à ce moment-là, il assurait la protection de Marine Le Pen à Bruxelles.
Temps plein
Quant à l'assistante accréditée de Marine Le Pen au Parlement européen, elle devait l’épauler dans l’exercice de son mandat à Bruxelles et Strasbourg. Un temps plein, incompatible avec son statut de responsable de cabinet au sein du parti, selon l'Olaf.
La présidente du FN n'a pas réagi à ces accusations, mais son avocat dénonce "une manoeuvre destinée à restreindre l’action politique de Marine Le Pen au Parlement."
pym