En marge des fermetures de médias et des arrestations, dont celle du rédacteur en chef de Cumhuriyet annoncée lundi, les journalistes turcs subissent également des attaques plus fréquentes en ligne, rapporte mardi le Guardian.
Parmi les victimes figurent de nombreuses femmes journalistes, cibles favorites des trolls, ainsi que des prokurdes et des journalistes turcs travaillant pour des médias étrangers, selon l'International Press Institute (IPI).
Au moins 20 cas de piratage de comptes Twitter ont également été dénombrés. Lors du hacking, les journalistes retrouvent généralement leurs messages privés publiés sur le web. Un tweet d'excuses envers le président Recep Tayyip Erdogan est également diffusé sur leur compte.
Une équipe originellement créée par l'AKP
Depuis le coup d'Etat raté de juillet dernier, les trolls s'attaquent non seulement à ceux qui se montrent critiques envers le gouvernement, mais également aux journalistes qui ne rendent pas régulièrement hommage aux victimes du mois de juillet, selon l'IPI.
Actifs depuis le mouvement protestataire de 2013, les trolls turcs sont souvent liés au parti au pouvoir AKP, explique le quotidien britannique. Le parti avait engagé en septembre 2013 6000 personnes afin de former une équipe dédiée aux réseaux sociaux et à la communication pro-AKP. L'équipe est aujourd'hui officiellement dissoute et le parti nie employer des trolls.
tmun