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Barack Obama critique de façon détournée l'enquête du FBI sur Clinton

Barack Obama, aux côtés de James Comey, le directeur du FBI, lors d'un point presse en juillet dernier. [REUTERS - Carlos Barria]
Barack Obama, aux côtés de James Comey, le directeur du FBI, lors d'un point presse en juillet dernier. - [REUTERS - Carlos Barria]
Le président américain Barack Obama a réaffirmé mercredi sa volonté de ne pas interférer dans l'enquête du FBI en cours sur les emails de la candidate démocrate Hillary Clinton.

"J'ai fait un effort délibéré pour m'assurer de ne pas donner l'impression de me mêler de processus censés être indépendants", a déclaré le président dans un entretien au site NowThis.

Cependant, "il existe une norme selon laquelle lorsqu'il y a des enquêtes, nous ne travaillons pas sur des insinuations, des informations incomplètes ou des fuites", ajoute Barack Obama dans une critique voilée de la façon dont le patron du FBI James Comey a géré le dossier,.

"Lorsque ce sujet a fait l'objet d'une enquête complète, la conclusion du FBI, du ministère de la Justice, et la conclusion de plusieurs enquêtes du Congrès a été que (Hillary Clinton) avait commis des erreurs mais que rien ne méritait de faire l'objet de poursuites judiciaires", a-t-il conclu.

Attaques virulentes

Dans le sprint final d'une élection toujours indécise, la lutte est en effet  sans merci entre Hillary Clinton et Donald Trump. Elle s'est même encore durcie mercredi sur fond d'attaques personnelles d'une rare violence et d'incessants procès en incompétence.

>> Voir le point de notre correspondant sur place avec "Destination Maison Blanche" :

Destination Maison Blanche, Jour J-7
Destination Maison Blanche, Jour J-7: Obamacare et machisme / L'actu en vidéo / 1 min. / le 2 novembre 2016

Hillary Clinton accuse son rival d'avoir "passé sa vie à dénigrer, dégrader, insulter et agresser les femmes". "Il a fait la preuve qu'il n'a pas le tempérament et les qualifications pour être président", a-t-elle lâché.

De son côté, le républicain clame que son adversaire incarne un "passé sordide" de l'Amérique. "Nous sommes l'avenir brillant et propre", a dit le milliardaire dont la campagne a retrouvé vie après avoir été plombée par des scandales à répétition.

>> Lire aussi : Du fisc aux emails, le déluge de scandales de l'élection américaine

afp/ats/sbad

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Climat sans précédent

Ce climat délétère est sans précédent dans une campagne aux Etats-Unis. Il est encore électrisé par le rôle trouble joué par le FBI et par les cascades de révélations de la presse ou du site Wikileaks.

Le patron du FBI, James Comey, est aujourd'hui accusé par le camp démocrate de passer sous silence les "connexions" supposées de Donald Trump avec la Russie. Il était déjà sur le grill pour avoir décidé de relancer l'enquête sur le serveur privé de Mme Clinton quand elle était à la tête du Département d'Etat (2009-2013).

Mercredi, Yahoo News a, de son côté, exhumé une vidéo de 1988 semblant révéler une certaine proximité entre Donald Trump et une figure réputée de la mafia, Robert LiButti. Le New York Times a, lui, révélé que le magnat de l'immobilier avait utilisé, pendant les années 1990, des méthodes flirtant avec l'illégalité pour réduire sa facture fiscale.