Pour la démocrate Hillary Clinton qui a vu son rival Donald Trump la rattraper dans les sondages dans la dernière ligne droite avant le scrutin, ces chiffres sont porteurs de bonnes et de mauvaises nouvelles.
Les électeurs enregistrés comme démocrates ont en effet été plus nombreux que les républicains à se mobiliser dans certains Etats, selon des experts. Mais la participation des jeunes et des Noirs, composante essentielle de la victoire de Barack Obama en 2008, n'a pas été bonne, alors que certaines catégories démographiques se sont montrées plus mobilisées: les femmes, les Blancs libéraux et les Hispaniques.
Avantage à Clinton
La participation de ces premiers électeurs, qui étaient déjà 27 millions mercredi selon la société d'analyse de données Catalist, renseigne les experts, qui ont l'oeil rivé sur les swing states, ces Etats clés susceptibles de faire basculer l'élection.
Dans le Nevada, la Virginie et le Colorado, Hillary Clinton aurait ainsi l'avantage, selon un politologue de l'université de Floride. "On peut presque parler d'échec et mat, parce que Donald Trump devrait gagner presque tous les autres Etats clés" pour remporter l'élection, explique-t-il
Donald Trump devra aussi défendre les terres traditionnellement républicaines, comme le Texas où plus d'un quart des électeurs ont déjà voté, un record.
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afp/vkiss
Records d'impopularité
Défendre le bilan du président sortant est une motivation pour nombre d'électeurs démocrates, même si Hillary Clinton, à l'instar de Donald Trump, bat des records d'impopularité.
Leur cote est exceptionnellement basse avec 44% des électeurs favorables à Hillary Clinton et 38% pour Donald Trump, selon un agrégat de Real Clear Politics.
L'âpreté de la campagne a ainsi poussé de nombreux Américains à se prononcer contre l'un des deux candidats, plutôt que par conviction pour celui auquel ils ont donné leur voix.