Les autorités turques reprochent aux parlementaires d'avoir refusé de témoigner dans des dossiers liés à "la propagande terroriste", ont expliqué leurs avocats.
Selahattin Demirtas et Figen Yüksekdag, coprésidents du HDP, ont été présentés vendredi à des magistrats qui devaient décider de leur éventuel placement en détention dans le cadre d'une enquête "antiterroriste" liée au Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK).
Lors d'une conférence de presse, le porte-parole du HDP a dénoncé une "opération politique". De son côté, l'Union européenne s'est dite "extrêmement inquiète" après ces arrestations.
Attentat meurtrier à Diyarbakir
Vendredi, au moins 8 personnes ont été tuées et une centaine blessées dans une attaque au véhicule piégé contre un bâtiment de la police à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie.
L'explosion s'est produite près d'un commissariat où sont gardés à vue plusieurs des élus du HDP arrêtés la veille dans le cadre d'une enquête antiterroriste, a-t-on appris de sources proches de la sécurité.
ats/ypf
Immunité levée
En mai, le Parlement turc a voté la levée de l'immunité des députés menacés de poursuites judiciaires, une mesure contestée visant notamment les élus du HDP.
Par ailleurs, le président Recep Tayyip Erdogan considère que le HDP est étroitement lié au PKK. Il a fait savoir qu'il ne considérait plus cette formation comme un interlocuteur légitime.
Twitter et Whatsapp bloqués Turquie
L'accès au réseau social Twitter et à la messagerie WhatsApp a été bloqué en Turquie, a-t-on appris vendredi auprès de Turkey Blocks, une organisation spécialisée dans la surveillance d'internet.
Selon Turkey Blocks, le blocage a été effectué grâce à la technique du "throttling" qui consiste à ralentir l'accès aux sites jusqu'à les rendre inutilisables.